Nouakchott, 24 jan 2013 (SPS) La ligue mauritanienne des Amis du peuple sahraoui a condamné mardi la décision des autorités marocaines de traduire des militants sahraouis des droits humains devant un tribunal militaire le 1er février prochain pour leurs relations avec les évènements du camp de protestation de Gdeim Izik près d’El Aaiun en 2010.
La ligue mauritanienne estime que cette décision "est déshonorante surtout dans l’ère du printemps arabe où les peuples aspirent à la liberté et à l'émancipation", a indiqué un communiqué parvenu à SPS.
Les autorités marocaines ont procédé à l'arrestation et la torture de 24 prisonniers politiques pendant le démantèlement du camp de Gdim Izik près d’El Aaiun occupée le 8 novembre 2010, et depuis cette date "ils sont emprisonnés dans des conditions difficiles et privés de leur droit à un procès équitable", a déploré la même source.
À cet égard, la ligue mauritanienne a lancé un appel à tous les militants des droits de l'homme en Mauritanie et de par le monde, afin "d’exercer des pressions contre le Maroc à travers les moyens légaux et pacifiques, pour sauver la vie des 24 prisonniers politiques et leur garantir un procès juste et équitable devant une juridiction civile".
Elle a enfin, exhorté tous les politiciens, avocats, écrivains et activistes de la société civile "à assumer leurs responsabilités historique pour mettre fin aux pratiques répressives et aux violations des droits humains perpétrées par les autorités marocaines au Sahara Occidental occupé et empêcher le jugement de ces prisonniers d’opinions sahraouis devant une cour martiale". (SPS)
020/090/TRD 241150 JAN 013 SPS