Genève, 03 jul 2020 (SPS) La Namibie, par la voix de sa délégation permanente à l’Office des Nations Unies à Genève, a déclaré jeudi qu’elle " restait du bon côté de l’histoire " sur la question du Sahara Occidental, réaffirmant son engagement à continuer à défendre le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’indépendance.
" En tant que pays qui a vécu la même situation (coloniale), nous sommes déterminés à rester du bon côté de l’histoire " sur cette question, a déclaré Collin O’Brien Namalambo, représentant permanent adjoint de la Namibie à Genève lors d’une session du Conseil des droits de l’homme.
Usant de son droit de réponse, le diplomate namibien a répliqué à la délégation marocaine, affirmant que son pays s’engageait à promouvoir la protection des droits de l’homme dans tous les pays, y compris ceux se trouvant sous occupation étrangère comme le Sahara Occidental et la Palestine.
Ces deux peuples, a poursuivi Namalambo, "continue à être privés de leur droit à l’autodétermination".
Le représentant adjoint a affirmé que son pays n’allait pas hypothéquer sa souveraineté pour permettre la poursuite du déni des souffrances du peuple sahraoui et de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
Il a ajouté que la Namibie refuse de faire partie de ceux qui fournissent l’appui au déni constant du droit du peuple du Sahara Occidental à l’indépendance, y compris son droit de disposer librement de ses ressources naturelles.
Namalambo a rappelé qu’il y avait quelques semaines, sa délégation a soulevé la question de pillage de ces ressources au moment où le peuple sahraoui continue de vivre dans une pauvreté extrême.
Il a déclaré que le Conseil de sécurité doit saisir maintenant que les violations des droits de l’homme et le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental ne font que "perpétuer l’occupation illégale" de ce territoire.
Le diplomate namibien a soutenu qu’il était peu probable qu’une solution à ce conflit puisse être trouvée du fait que "la puissance occupante et ses partenaires ont de vastes intérêts économiques au Sahara Occidental", soulignant dans sa réponse qu’aucune explication ne semble être raisonnable quand un peuple est privé de ses droits fondamentaux à la liberté et à l’indépendance.
La mission namibienne a exhorté le Conseil de sécurité à agir pour mettre fin à cette situation coloniale, affirmant que " l’histoire retiendra ceux qui défendent ce qui est juste".
Et de conclure qu’elle n’aura pas à se présenter à chaque fois à cette tribune pour soulever cette question de décolonisation si "la lettre et l’esprit des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale de l’ONU ont été respectés". (SPS)
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