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Le Parti communiste français dénonce le procès "consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis au Maroc

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Paris, 15 fév 2013 (SPS) Le Parti communiste français (PCF) a dénoncé vendredi le procès "consternant" et "injuste" de 24 Sahraouis du "groupe Gdeim Izik" devant le tribunal militaire de Rabat, fustigeant la  comparution de militants politiques civils devant une juridiction d’exception.

"Le consternant procès qui se tient actuellement à Rabat est doublement injuste. Il concerne en effet des militants sahraouis venant du Sahara occidental. Il s’agit d’un territoire sous occupation marocaine", a indiqué le PCF dans un communiqué rendu public.

Pour le parti français, la question posée est celle du "droit d’un peuple à disposer de lui- même conformément à la Charte des Nations-Unies" et la " répression marocaine est donc illégale".

"Ce procès est mené par un tribunal militaire, à l’encontre de militants politiques civils détenus depuis 27 mois sans jugement, ce qui constitue un déni de droit choquant", écrit encore le PCF.

 Il a dénoncé un procès qui "vise  en fait directement la résistance à l’occupation marocaine", un "procès politique".

 Aux yeux du parti politique français, "sans le respect du droit à l’autodétermination des Sahraouis, il n’y aura pas de solution durable et juste". "C’est le principe de l’autodétermination qui doit prévaloir et non pas la politique de force", a-t-il indiqué.

"Le soutien des autorités françaises à l’occupation, le non-respect des résolutions de l’Onu et le silence sur le procès en cours ne sont pas acceptables", a soutenu le PCF, qui "demande la libération des 24 prisonniers politiques, celle de tous les prisonniers politiques sahraouis et la tenue d’un référendum d’autodétermination".

 Les 24 prisonniers, dont le procès a été rouvert le 1er février après deux reports en 2012, ont été auditionnés durant quatre jours (9-12 février). Ils ont rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une "bande de criminels", dénonçant un "procès politique" en rapport avec la question du Sahara occidental.

 Les prévenus, interpellés dans le sillage du démantèlement manu militari du camp de Gdeim Izik (proche d’El Aaiun occupée) en novembre 2010, sont notamment accusés d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction". (SPS)

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