Madrid, 11 mai 2013 (SPS) .- La Police espagnole a annoncé, vendredi 10 mai, le démantèlement d’un réseau de blanchiment d’argent de la drogue constitué de six marocains qui introduisait du haschisch en Espagne dans les doubles-fonds de camions pour être vendu en Europe. Ce fond de commerce rapportait chaque semaine environ 500 000 euros. L'argent de la drogue était livré à une organisation chinoise en échange de vêtements, montres de luxe et autres marchandises qui étaient expédiées pour être vendues au Maroc.
Dans une opération menée entre le 27 avril et le 5 mai, la police espagnole a saisi 52 tonnes de cannabis dans un entrepôt à Cordoue et 32 autres tonnes dissimulées dans une cargaison de melons en provenance d’Agadir.
Quelques jours après, le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a évoqué une dizaine d’organisations criminelles qui excellent dans le trafic de drogue entre son pays et le Maroc, en utilisant l’Espagne comme base arrière.
En plus des pays voisins, le Maroc est aussi pointé du doigt par les organisations internationales comme étant le plus gros producteur et exportateur d'une drogue dont la culture est une pratique quasi officielle et jouit de la protection de hauts responsables civils et militaires qui en tirent les plus gros profits.
Le rapport annuel pour l’année 2012 de l’Organe international de contrôle de stupéfiants (OICS) publié récemment à New York, rappelait que le royaume du Maroc demeure le principal pays fournisseur de résine de cannabis dans le monde. Environ 72 % de la quantité totale de résine de cannabis saisie par les autorités douanières dans le monde en 2011, provenaient du Maroc, selon la même source. Cette même année a enregistré la saisie de 138 tonnes. Une goutte d’eau comparée aux quantités astronomiques qui sont produites au Maroc avant d’être « exportées » vers l’ensemble des régions de la planète. (SPS)