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Une ONG française dénonce la décision du Parlement européen d’approuver l’accord de pêche UE/Maroc

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Paris, 10 décembre 2013 (SPS) La Plateforme de solidarité avec le peuple du Sahara occidental a dénoncé mardi la décision du Parlement européenne d’approuver l’accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, l’assimilant à un "véritable déni de justice" vis-à-vis de la population sahraouie et le considérant comme "illégal au regard du droit international".

 

"Il a fallu que ce soit le 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme, que le Parlement européen approuve, par 310 voix contre 204 et 49 abstentions, l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc, bien qu’il inclue les eaux territoriales du Sahara occidental, un véritable déni de justice vis-à-vis de la population sahraouie", s’alarme la Plateforme dans un communiqué remis à l’APS.

 

"Après la Commission européenne qui a signé en juillet 2013 avec le Maroc un accord illégal, le Parlement européen choisit de bafouer le droit international, puisque le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, ni sur ses richesses qu’elles soient minérales ou halieutiques", comme l’a souligné l’avis d’octobre 1975 de la Cour internationale de justice de La Haye, note la Plateforme.

 

Elle observe alors qu’"il est clair que certains parlementaires ont oublié leurs belles déclarations sur les droits de l’homme et préféré défendre certains intérêts économiques, commerciaux et financiers".

 

"Ils ont ainsi encouragé le Maroc à poursuivre les violations du droit international et des droits de l’homme dans un territoire qui est actuellement sous la tutelle des Nations unies en attente de sa décolonisation", poursuit-t-elle.

 

"Ce vote doit nous alerter et nous amener à renforcer encore la mobilisation auprès des gouvernements, des autorités européennes et des instances internationales pour que le peuple sahraoui puisse, enfin, décider librement de son avenir par un référendum d’autodétermination", écrit la Plateforme.

 

Elle rappelle que le 22 octobre, pourtant, la majorité du Parlement européen a voté une résolution dénonçant les violations des droits de l’homme au Sahara occidental et demandant la libération des prisonniers politiques sahraouis.

 

"Quelques semaines plus tard, cette majorité s’est effritée sous la pression conjointe de la Commission européenne, du pouvoir marocain et de certains gouvernements, notamment du gouvernement espagnol", déplore-t-elle encore.

 

La Plateforme affirme dans ce contexte que "dans cette bataille pour le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, nous ne lâcherons rien".(SPS)

 

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