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Une ONG s’inquiète de la situation des droits des migrants et des réfugiés au Maroc

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PARIS, 11 fév 2014 (SPS) - Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) déplore mardi que "la mort insupportable de 9 migrants" qui ont tenté d’entrer à Ceuta par voie de mer le 6 février dernier "ne constitue qu’un exemple de plus de la priorité donnée au contrôle des frontières aux dépens des vies humaines" entre l'Union européenne (UE) et le Maroc.

 

Dans un communiqué rendu public, le réseau analyse particulièrement "les risques sérieux" que le Partenariat de mobilité entre l'UE et le Maroc pose quant au "respect des droits des migrants et des réfugiés".
Le réseau s’inquiète dans ce contexte que ce partenariat représente, à nouveau, "un nivellement vers le bas des droits des étrangers", au Maroc comme au sein de l’Union européenne.

 

Il se préoccupe notamment de "l’absence de prise en considération par l’UE des violations des droits des migrants et des réfugiés sur le territoire et aux frontières marocaines", et de "l’extrême violence à leur encontre, notamment contre les plus vulnérables".

 

De plus, le REMDH regrette que seule la mobilité des "plus privilégiés" soit traitée dans le cadre de ce Partenariat, ajoutant qu’alors que les négociations autour des facilitations de visa se poursuivent, l’UE "est encouragée à promouvoir la mobilité de tous les citoyens marocains et des étrangers résidants au Maroc".

 

Dès lors, le réseau demande à l’UE d’établir une "coopération réaliste" au regard des évènements en cours au Maroc, en s’assurant que toutes "les activités garantissent pleinement le respect des droits des migrants et des réfugiés".

 

Autrement, les Partenariats de mobilité "s’inscriront de nouveau dans une relation asymétrique, où les droits de l’homme seront mis au rabais au profit de la prétendue sécurité des frontières européennes", avertit le réseau.

 

Signé le 7 juin 2013, le Partenariat de Mobilité entre l’UE et le Maroc, comprend quatre axes principaux : une meilleure organisation des migrations légales, une lutte efficace contre les migrations illégales, une maximisation de l’incidence positive des migrations sur le développement, et la promotion et le respect des droits des réfugiés.(SPS)700/088/090