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La relation "est évidente" entre drogue, crime organisé et terrorisme dans la région du Sahel (expert)

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Boumerdes, 12 août 2014 (SPS) Le monde est aujourd’hui parfaitement conscient de l’évidence de la relation entre le trafic de drogues, le crime organisé et les groupes terroristes dans la région du Sahel (africain), a soutenu mardi à Boumerdes le politologue et consultant international, M’hand Berkouk.

 

"Le Maroc, qui est producteur et exportateur de drogues, est devenu un foyer d‘instabilité et d’insécurité pour les Etats du Maghreb arabe", a estimé Dr. Berkouk, également professeur- conférencier dans plusieurs universités internationales, dans une communication sur "l’environnement sécuritaire maghrébin, étude géostratégique", animée dans le cadre de l’université d’été du Front Polisario et de la RASD, abritée par Boumerdes.

 

Pour preuve de cette "stratégie destructrice", il a souligné que "72% des drogues saisies, à travers le monde, proviennent du Maroc, alors que 95 tonnes de cannabis, en provenance du même Etat, ont été saisis en Algérie durant le premier semestre 2014, soit l’équivalent de 100 millions de cigarettes de Kif, représentant une moyenne de trois (3) cigarettes pour chaque citoyen algérien".

 

Tous ces indices plaident pour l’impératif de classement du Maroc, par les organismes internationaux, comme étant un "pays producteur et exportateur de drogues", dans l’objectif de lui faire "assumer ses responsabilités" vis-à-vis de la communauté internationale, aux fins de "mettre un terme" à ce trafic dangereux, a encore estimé Dr Berkouk.

 

"Cibler l’Algérie pour ses positions tranchées à l’égard de la question sahraouie" est l’autre visage de la politique d’instabilité pratiquée par le régime marocain, qui veut convaincre les Marocains de "l’existence d’un ennemi extérieur menaçant son unité territoriale", a-t-il encore souligné.

 

Il a, en outre, estimé que les "services stratégiques" accordés par le Maroc au profit de pays étrangers, à l’instar de l’autorisation de la présence de forces militaires étrangères sur son territoire, ou encore la participation des forces marocaines dans des interventions militaires étrangères, réalisées dans des pays arabes et africains "sont une menace grave pour la sécurité et la stabilité de toute la région".

 

Il a, aussi, cité la poursuite de l’occupation du Sahara Occidental, de même que la "conception expansionniste" caractérisant la culture politique marocaine, qui "ne croit pas en la stabilité de la région", à travers notamment sa non reconnaissance, à ce jour, de la "souveraineté de la Mauritanie sur ses terres", et sa "revendication d’une partie des terres algériennes", comme des preuves évidentes que cet Etat est "un foyer de tension et d’instabilité pour la région".

 

La construction d’une approche sécuritaire commune, via l’axe Algérie- Tunisie – Mauritanie, est désormais un "impératif vital" pour ces pays, afin de "faire face aux menaces, dont ils font l’objet, particulièrement le terrorisme et l’intervention étrangère", a-t-il assuré, d’autre part. (SPS)

 

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