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Intenses débats sur le Sahara Occidental au Comité des 24

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New York, 25/06/2015 (SPS).- L’examen de la question du Sahara occidental dans le Comité de Décolonisation de l'ONU a été caractérisé par de nombreuses interventions défendant la légalité internationale au Sahara Occidental, un conflit vieux de presque 40 ans.

 

 Les représentants du Venezuela, de la Bolivie, de l’Équateur et de l’Afrique du Sud ont dénoncé la persistance du « dernier cas de colonialisme sur le continent africain ». Ils ont regretté que le Sahara occidental ne soit toujours pas en mesure d’exercer son droit à l’autodétermination à travers la tenue du référendum promis par la communauté internationale, ceci alors que le monde vit la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.


« Ne pas reconnaître la République arabe sahraouie serait nier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a estimé le représentant de l’Afrique du Sud qui a dit que l’occupation par le Maroc du Sahara occidental constitue un défi à la Charte des Nations Unies. Le représentant a précisé que l’Union africaine a mis en place un Groupe international de contact sur le Sahara occidental et décidé de suivre la question des droits de l’homme et de l’exploitation illégale des ressources sur le territoire du Sahara occidental.

 

Rappelant que le Sahara occidental est occupé par le Maroc depuis le 31 octobre 1975, le représentant du Front Polisario a dit qu’il n’y a pas de progrès sur la question parce que le Maroc continue de faire obstacle à toute possibilité de progrès et joue la montre en espérant que l’on oubliera cette situation. Il a espéré qu’une date de référendum pourra être fixée par l’Assemblée générale avant d’appeler à l’organisation d’une session extraordinaire sur le Sahara occidental.

 

Le représentant de l’Algérie, M. Sabri Boukadoum, a déclaré que le conflit au Sahara occidental était bien une question coloniale. L’Algérie souhaite que la colonisation du Sahara occidental cesse au plus vite, a-t-il dit, avant d’exprimer la profonde préoccupation de sa délégation devant le manque de progrès en vue d’un règlement du conflit. Il a indiqué que la crédibilité de l’ONU s’en trouvait écornée.

 

Le représentant a souhaité qu’une chance soit laissée à la paix, y compris par le biais de l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Il a également demandé que des mesures soient prises en vue de la remise du pouvoir au peuple du Sahara occidental. Le Comité spécial doit examiner la demande formulée par le représentant du Front Polisario visant à ce que ledit Comité se rende au Sahara occidental, a-t-il déclaré.

 

En ce qui concerne les droits de l’homme, M. Boukadoum a invité le Comité à veiller attentivement à la situation au Sahara occidental, et ce, d’autant plus que les ressources naturelles du Sahara occidental aiguisent les appétits. Il a également rappelé la position constante de l’Union africaine en faveur de l’exercice de son droit à l’indépendance par le peuple sahraoui. « L’Algérie ne modifiera jamais sa position sur la question du Sahara occidental », a-t-il dit, avant de rappeler en conclusion la longue lutte que le peuple algérien a menée pour sa propre indépendance. SPS

 

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