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Les déclarations du MAE marocain sur l'Algérie, une forme de "délire hallucinatoire" (El-Khabar)

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Alger, 13 mai 2018 (SPS) Le quotidien algérien "El Khabar" a qualifié dimanche les  récentes déclarations du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser  Bourita concernant l'Algérie de "délire hallucinatoire".
Le discours du chef de la diplomatie marocaine Nasser est passé en  l'espace d'une semaine de "la provocation" à une forme de "délire  hallucinatoire" lorsqu'il a décidé de "pousser les relations entre le Maroc  et l'Algérie au bord de la rupture", écrit le quotidien arabophone algérien  dans son édition de dimanche.
Qualifiant de "très grave" les déclarations de Nasser Bourita à  l'hebdomadaire "Jeune Afrique", "El Khabar" estime que "le ministre  marocain a piétiné le peu de convenances et traditions diplomatiques  restant".
Pour "El Khabar", il s'agit là de propos "incongrus" de la part du  responsable marocain qui "a osé proférer de graves accusations à l'encontre  de l'Algérie, en affirmant qu'"outre sa bénédiction de la relation entre le  front Polisario et le Hezbollah, elle a apporté couverture, soutien et  appui opérationnel", à cette alliance.
Le quotidien reproche au ministre marocain des "accusations forfaitaires"  en prétendant que "l'Algérie a essayé d'impliquer le Hezbollah, pour ancrer  l'impression qu'elle n'est pas l'unique soutien à la cause sahraouie" et en  occultant le fait que l'Algérie n'a jamais été l'unique soutien au droit du  peuple sahraoui à l'autodétermination. "Le Conseil de sécurité lui-même  soutient ce droit, de même que plusieurs grands pays, à l'image de  l'Afrique du Sud, du Nigéria, Cuba et Venezuela", rappelle le journal.
Les nouvelles déclarations de Bourita, poursuit "El Khabar", "ne sont pas  sorties de la ligne provocatrice adoptée par la diplomatie de son pays  depuis qu'il a été désigné à sa tête".
Les autorités algériennes avaient rejeté les propos "totalement infondés",  tenus par le ministre marocain des Affaires étrangères, à l'occasion de  l'annonce de la rupture des relations diplomatiques entre son pays et  l'Iran, et mettant "indirectement en cause l'Algérie".
La nouvelle sortie médiatique du ministre marocain intervient, quelques  heures, "le camouflet diplomatique" essuyé par le Maroc au sein du Comité  spécial de décolonisation de l’ONU, dit Comité des 24, qui vient de  conclure les travaux de son séminaire annuel de décolonisation à Grenade,  dans les Caraïbes.
Malgré une mobilisation inégalée de son appareil diplomatique et une  débauche de moyens considérables dans tous les pays de la région, le Maroc  n’a pas réussi à donner un cachet reconnu à la participation des soi-disant  élus locaux de Dakhla et d’El Aaiun, villes occupées du Sahara occidental.
La réponse des membres du Comité qui ont participé au séminaire "a été  sans équivoque" : le Front Polisario est et demeure, comme le dictent les  résolutions de l’Assemblée Générale, le seul représentant légitime du Sahara occidental, territoire non-autonome inscrit sur la liste du Comité  en charge de la décolonisation", précise l'article.
Dès l’ouverture des travaux du séminaire, nombre de pays membres et  participants ont exigé du président du Comité, l’ambassadeur d’Antigua et  Barbuda, de définir la qualité de la présence des deux personnes en  question à cette rencontre.
Le Président du Comité a fini par admettre publiquement que les "deux  individus" sont présents en qualité "d’invités personnels".
Et c’est bien la délégation du Front Polisario, conduite par le brillant  diplomate sahraoui, le docteur Sidi Omar qui a pris part à ce séminaire en tant que seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui. (SPS)
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