Londres, 24 fev 2016 (SPS) Les manifestations pacifiques sahraouies font face à l’intolérance, la répression et les obstacles marocains, a regretté mercredi à Londres, l'experte de l'ONG Amnesty International (AI), Sirine Rached, chargée du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord. Dans une déclaration en marge de la conférence consacrée à la présentation du rapport d'AI comptant pour la période 2015/2016, Mme Rached a relevé l'"intolérance, la répression et les obstacles marocains contre les Sahraouis". Elle a également parlé de violence faite par les forces marocaines contre des manifestations pacifiques des défenseurs des droits humains, de ceux qui font campagne pour l’autodétermination, et ceux qui manifestent pacifiquement pour d’autres causes, comme l’emploi par exemple. "Plusieurs manifestants pacifiques sahraouis se voient faire l’objet de poursuites judiciaires, d’arrestations, l’utilisation excessive de la force", a-t-elle regretté. Elle a donné en exemple le cas de la présidente de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat marocain(ASVDH) qui a été interdite de voyage lorsqu’elle devait participer à Genève et en Europe à des activités de plaidoyers sur les droits humains. La répression marocaine contre les Sahraouis s’exerce également à travers des poursuites judiciaires, a observé Mme Rached, qui a expliqué que la justice marocaine "permet des procès inéquitables, des procès fait sur la base d’aveux sous la torture" et devient ainsi "un moyen de répression". Elle a également regretté que les défenseurs Sahraouis des droits de l’homme se voient refusé leur liberté de rassemblements et d’expression. (SPS)