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L'OMCT alerte sur les abus dans les prisons marocaines contre un journaliste sahraoui

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Genève, 17 oct 2022 (SPS) L'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a alerté sur l'état de santé du journaliste sahraoui, Mohamed Lamin Haddi, injustement condamné à 25 ans de prison, en raison des abus et tortures qu'il subit par les autorités marocaines.
Isolement, abus, tortures... Ce défenseur des droits humains incarcéré depuis près de 12 ans a enduré de terribles souffrances aux mains des autorités marocaines. Outre les traitements sévères dont il est régulièrement victime en prison, il n'a pas vu sa famille depuis septembre 2018, a relaté l'OMCT.
Il n’est autorisé à appeler sa famille que de manière sporadique et ce n'est que récemment qu'il a été autorisé à passer un appel téléphonique très bref toutes les semaines.
Mohamed Lamin Haddi a fait l'objet de nombreux abus et actes de torture en détention, avant qu'il ne soit condamné à 25 ans de prison en 2010. Il a été reconnu coupable d'"actes violents" contre les autorités marocaines, "avec l'intention de tuer". Il a nié ces accusations, affirmant que ses aveux avaient été obtenus sous la contrainte et que les preuves à son encontre avaient été falsifiées.
Ce journaliste qui a défendu sans relâche le droit à l'autodétermination de son peuple au Sahara occidental, a été conduit à la prison de "Tiflet 2", à l'est de Rabat, à "l'âge de 20 ans, plein d’énergie et en bonne santé. Aujourd'hui, ce n’est plus le même homme", a regretté la plus grande coalition internationale d'ONG travaillant dans le domaine des droits de l'Homme.
"Il ne voit pas bien d'un œil. Il a des douleurs au niveau de la gorge car on l’a suspendu par le cou. Et il est affaibli à cause de sa grève de la faim, souvent le seul moyen pour les prisonniers de protester contre leur détention inhumaine", a-t-elle poursuivi.
Mohamed Lamin Haddi, né en 1984 dans la ville occupée illégalement par le Maroc de Laâyoune, a commencé à militer alors qu'il était étudiant. A l'adolescence, il a été expulsé de son école, disant avoir ressenti dès son plus jeune âge l'injustice de l'occupation.
Il travaillait pour RASD Radio lorsqu'il a été arrêté pour avoir fait la couverture des évènements de protestation du camp de Gdeim Izik et mettre en lumière les discriminations, pauvreté et abus qui touchent encore aujourd’hui les Sahraouis.(SPS)
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