Smara (Camps des réfugiés sahraouis), 28 fév 2018 (SPS) Le Premier ministre, Mohamed El Ouali Akik a affirmé que les négociations avec l'occupant marocain demeuraient l'unique solution à la question du Sahara occidental, indiquant que la partie sahraouie fonde de grands espoirs sur la prochaine session du conseil de sécurité, prévue en avril 2018.
Dans une déclaration en marge des festivités célébrant le 42e anniversaire de la proclamation de la RASD, M. Akik a réaffirmé que "l'unique solution à la question du Sahara occidental passe par les négociations directes entre la République sahraouie et l'occupation marocaine, tel que prôné récemment par la 33e session de l'Union africaine (UA) et stipulé par l'Assemblée Générale des Nations Unies".
La question des négociations sera tranchée une fois que l'envoyé des Nations Unies au Sahara occidental, Horst Kohler aura présenté son rapport devant le Conseil de sécurité mi-avril prochain, a indiqué M. Akik qui a relevé "une avancée positive" dans les négociations de paix, à la faveur des acquis diplomatiques obtenus par la question sahraouie aux plans africain, Onusien et européen.
L'ONU aspire à trouver une solution au conflit et compte sur la grande expérience diplomatique et politique et les talents de négociateur de Köhler qui a exprimé, depuis son installation, sa volonté de résoudre le dossier sahraoui et de relancer les négociations entre les deux parties, a expliqué le responsable sahraoui.
Réaffirmant la disposition des dirigeants sahraouis à engager des négociations avec la partie marocaine pour parvenir au règlement pacifique de la question sahraouie, M. Akik a rappelé que la direction et le peuple sahraouis refusent que l'occupant marocain fasse fi des décisions des Nations Unies et de la légalité internationale.
Les dirigeants sahraouis appellent l'ONU a "faire pression sur la partie marocaine pour l'amener à se conformer aux décisions des Nations Unies et à la légalité internationale, à travers la reprise des négociations et l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour accorder au peuple sahraoui son droit inaliénable à la liberté et à l'indépendance", a ajouté M. Akik.
Si l'occupant marocain ne se conforme pas aux décisions internationales et persiste dans sa politique d'atermoiement pour entraver le règlement de la crise, le peuple sahraoui, lassé d'attendre, sera contraint de "poursuivre sa lutte légitime par tous les moyens, diplomatiques, politiques et même militaires si nécessaire", a-t-il souligné.
M. Akik a affirmé que l'occupant marocain se trouve aujourd'hui "cerné et déstabilisé", suite à l'échec de toutes ses manœuvres et tentatives visant à tromper l'opinion publique internationale sur la réalité des violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, soulignant que l'autorité d'occupation a échoué dans sa politique intérieure, ce qui a provoqué une effervescence populaire au nord et au sud du Maroc. Une réalité dénoncée par les médias et les différentes organisations des droits de l'homme et révélée à l'opinion publique internationale, pour mieux discerner la déclaration erronée du souverain marocain attestant que le "Maroc est l'une des régions les plus sûres et stables".
Le responsable sahraoui a souhaité que la 24 e commission introduite par le comité spécial de la décolonisation relevant de l'ONU puisse, lors de sa prochaine réunion, prévue les 11 et 12 juin, consacrée à l'examen du dossier du Sahara Occidental, jouer "un rôle clé" en vue de réaliser une avancée dans la question de décolonisation des territoires sahraouis.
Il s'agit là, a-t-il dit, d'un point inscrit à l'ordre du jour de cette session qui débattra en outre de l'envoi de missions dans les territoires non autonomes et de la diffusion d'informations sur la décolonisation, selon le programme d'action de la commission.
Sur la base de la décision de l'Assemblée Générale de l'ONU, le dossier du Sahara occidental a été soumis à la 24e commission pour examiner l'application de la résolution 1514 portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés.
La décision a confirmé le mandat de la 24e commission relatif à la décolonisation des territoires sahraouis, s'opposant clairement au Maroc qui prétend que "le règlement du conflit relève des prérogatives du Conseil de sécurité de l'ONU".
Concernant la réactivation de la mission de la Minurso dans les territoires sahraouis occupés, le Premier ministre sahraoui a précisé que sa présence était désormais un impératif dicté par la situation critique des droits de l'homme, en raison de la poursuite des violations par l'occupation marocaine qui "recoure à tous les moyens de torture pour museler l'Intifadha sahraouie dans les territoires occupés".
M. Akik a affirmé que les dirigeants sahraouis œuvrent dans le cadre de leurs efforts diplomatiques à obtenir davantage d'appui de la part des pays de l'Amérique Latine pour "mobiliser un maximum de soutien à la cause sahraouie". (SPS)
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