Genève, 25 mai 2021 (SPS) Le front Polisario a dénoncé la montée effroyable des actes racistes et les graves violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire (DIH) perpétrées par le Maroc contre des civils, des militants, des juristes et des journalistes dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Dans une lettre adressée à sa représentation en Suisse, auprès de l'ONU et des organisations internationales à Genève généralisée aux membres du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, le front Polisario a dénoncé "le déploiement des forces d'occupation, le 13 novembre dernier, dans la zone tampon d'El Guerguerat et l'agression contre des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement en protestation contre les violations marocaines des droits de l'Homme et l'exploitation illégale des ressources naturelles dans les territoires occupés", faisant fi de l'accord de cessez-le-feu.
Le front Polisario a affirmé, en outre, son "rejet" des démarches marocaines visant à imposer la politique du fait accompli au Sahara Occidental et à légitimer son occupation, à travers les commissions du Conseil national marocain des droits de l'Homme ou via le croissant rouge marocain, appelant le Comité international de la Croix rouge (CICR) "à renforcer la coopération avec le front Polisario pour assurer une meilleure protection aux victimes des violations".
Rappelant que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) compte parmi les membres fondateurs de l'Union africaine (UA), le front Polisario "s'est fortement indigné" de la signature par un groupe d'Etats africains d'un communiqué lue par la délégation marocaine devant le Conseil des droits de l'Homme le 25 février 2021, pour appuyer la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental occupé, en contradiction avec le statut juridique international et les nombreuses décisions de l'Assemblée générale de l'Onu et du Conseil de sécurité, outre les violations des principes mentionnés dans l'article 4 de l'acte constitutif de l'UA, selon le document.
Par ailleurs, le Front Polisario a fait part au Conseil onusien des droits de l’Homme, de "sa profonde inquiétude" suite au refus par les autorités marocaines d’appliquer les recommandations du Comité anti-torture (CPT), novembre 2016, en faveur du militant sahraoui, Naâma Asfari détenu depuis 2010.
Le Front a également a affiché sa "préoccupation" face à l’atermoiement sine die, depuis mars 2019, de la visite du Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats, Garcia Sayin, mais également face au refus par le Royaume marocain d’autoriser une autre présence des commissions techniques de la commission, dont la Minurso.
Par ailleurs, le Polisario a mis en garde contre le fait que les contributions annuelles du Royaume à la Commission onusienne des droits de l’Homme "ne compromettent pas l’indépendance et l’impartialité de son bureau vis-à-vis des violations perpétrées dans les Territoires occupés".
A ce propos, le Front a appelé le Haut commissariat des droits de l’Homme (HCDH) à "faire preuve de fidélité et de loyauté envers les engagements pris auparavant, à travers l'envoi sans délai d'une délégation aux territoires occupés et la transmission du rapport à la 47ème session du Conseil des droits de l’Homme".
Le Front Polisario impute à la communauté internationale, notamment l’ONU, ses organes et le Comité international de la croix rouge (CICR), la responsabilité de protéger le peuple sahraoui sous occupation marocaine militaire illégale. (SPS)
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