BRATISLAVA 14 sept 2011 (SPS) - Le Premier ministre slovaque Iveta Radicova a survécu mercredi à Bratislava à un vote de défiance déposé par l'opposition de gauche qui critiquait plusieurs affaires de clientélisme présumées et des dissensions au sein de la coalition gouvernementale.
Les députés ont procédé au vote mercredi, à l'issue de plus de douze heures de débats, émaillés d'invectives personnelles.
Le parti social-démocrate (Smer-SD) de l'ex-Premier ministre Robert Fico, qui a présenté cette motion de défiance, n'a rassemblé que 69 votes en faveur de son initiative. Il en aurait fallu 76 pour qu'elle soit adoptée.
Le Parlement monocaméral slovaque compte 150 sièges. La coalition quadripartite
de centre-droit, au pouvoir depuis juillet 2010, dispose de 79 voix.
Dans son discours, M. Fico a notamment reproché à Mme Radicova un clientélisme
présumé autour du choix du nouveau siège de l'Office central des impôts à Kosice (est) ainsi qu'un rôle douteux selon lui d'un conseiller du Premier ministre dans l'octroi d'une dotation pour la modernisation d'un stade à Osrblie (centre).
Un des partis de la coalition "Liberté et Solidarité" (SaS) du chef du Parlement Richard Sulik s'oppose au renforcement du FESF ainsi qu'à la création en 2013 d'un mécanisme de sauvetage permanent (ESM).
Sans les élus de la SaS, le gouvernement de Mme Radicova ne disposerait pas de suffisamment de voix pour approuver l'accord, nécessitant la ratification de tous les 27 pays de l'UE.
Entrée en 2009 dans la zone euro, la Slovaquie a été le seul pays à avoir refusé de participer au premier prêt d'urgence accordé à la Grèce en 2010.