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Espagne : des manifestants à Madrid appellent à la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis

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Madrid, 3 avr 2018(SPS) Des dizaines de personnes appartenant au mouvement  espagnol de solidarité avec le peuple sahraoui en plus des membres de la  communauté sahraouie installée en Espagne ont manifesté, mardi en fin de  journée, devant l’ambassade marocaine à Madrid, pour dénoncer la grave  détérioration de l’état de santé des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim izik et exiger leur libération immédiate.
Les manifestants qui ont répondu à l’appel lancé par la coordination  espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (CEAS-Sahara) ont  exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis  détenus illégalement dans les prisons marocaines et notamment, ceux du  groupe appelé Gdeim Izik  dont la santé se dégrade de jour en jour après la  grève de faim qu’ils ont entamé depuis le 9 mars pour protester contre les  conditions inhumaines, et illégales de leur détention.
Portant les drapeaux de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), les manifestants, tout en dénonçant les violations quotidiennes des droits  de l’homme des prisonniers politiques et de toute la population sahraouie  vivant dans les territoires occupées, ont affiché leur détermination à  poursuivre leur lutte pour l’indépendance en revendiquant le droit des  sahraouis à la tenue d’un référendum d’autodétermination qui leur permettra  de décider, librement et démocratiquement de leur avenir.  
"Libérez les prisonniers", "la lutte continuera et le Polisario vaincra"  et "le Maroc coupable et l’Espagne responsable" sont les slogans scandés par les manifestants.
Le président de la coordination espagnole de solidarité avec le peuple  sahraoui, José Taboada a souligné que cette manifestation comme d’autres  qui vont suivre à travers le territoire espagnol, vise à alerter l’opinion  espagnole et internationale de la grave détérioration de l’état de santé  des prisonniers politiques sahraouis détenus injustement dans les prisons marocaines à cause des   conditions inhumaines dont lesquels ils vivent et  notamment après la grève de faim.  
Ces prisonniers ne bénéficient d’aucune assistance médicale et sont  incarcérés dans de petites cellules manquant du minimum d’hygiène. Les  manifestants dont certaines personnalités politiques espagnoles connues  comme Willy Meyer , de la gauche unie espagnole estiment que c’est du  devoir de la communauté internationale d’intervenir en urgence pour  rétablir les prisonniers sahraouis dans leur droit. Ce que ces prisonniers  sahraouis endurent dans les prisons marocaines contrevient au droit  international, a-t-on rappelé .
Tous les manifestants ainsi que des centaines de personnalités de diverses  organisations syndicales, partis politiques, des hommes de culture et des  artistes espagnols ayant signé une pétition exigeant la libération des  prisonniers politiques sahraouis appellent la Minurso ainsi que le  représentant du secrétaire général des nations unies , M. Horst Kohler a  veiller au strict respect de la légalité internationale concernant le  traitement des prisonniers politiques sahraouis, en demandant par ailleurs  au gouvernement espagnol, en tant que puissance administrante du territoire  sahraoui de faire pression sur le Maroc pour qu’il se conforme à  la légalité  internationale  .
La coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental  (ceas-sahra) avait exprimé jeudi dernier, sa vive préoccupation devant la  grave détérioration de la santé des prisonniers politiques sahraouis  détenus illégalement dans des conditions inhumaines.
La ceas-sahra avait signalé dans un communiqué qu’après 20 jours de grève  de la faim entamée par les prisonniers politiques sahraouis pour exiger la  fin des mesures illégales et inhumaines appliquées contre eux que l’état de  santé de ces prisonniers politiques s’aggravent sévèrement et pourrait  causer des dommages permanents à leur état de santé physique et mental déjà  délicat à cause des années de détention dans des conditions terribles.
La ceas-sahara avait également dénoncé le mépris des droits de l'homme des  prisonniers politiques sahraouis par les autorités pénitentiaires  d'occupation, et l’absence des soins médicaux, d’une alimentation adéquate  et la privation du droit de visite . (SPS)
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