ALGER, 07 sept 2012 (SPS) Le comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et la commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), ainsi qu'une délégation sahraouie ont appelé vendredi à Alger l'organisation des Nations unies (ONU) à assumer leurs responsabilités concernant la question sahraouie.
Lors d'une rencontre de consultation au lendemain de la parution du rapport du centre américain Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme chargé de l'évaluation de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et dans les camps des réfugiés, les trois parties déplorent "les violations relevées et confirmées par le rapport".
Le président du CNASPS, M. Mohamed Mahrez Amari a précisé que le but de cette rencontre est "de réaffirmer le soutien à la lutte et au combat du peuple sahraoui et de transmettre un message fort l'ONU avant son Assemblée générale".
M. Amari a ajouté que l'ONU a une responsabilité historique et politique face à la question sahraouie et doit "mettre un terme à la situation au Sahara occidental et assumer son rôle qui consiste également à élargir la mission de la Minurso et à mettre à nu les crimes commis sous silence dans les territoires occupés" par le Maroc.
Le conseiller de la présidence de la république sahraouie, M. Lakhritani Lahcene a indiqué de son côté que les Sahraouis sont confrontés aux pires pratiques du régime marocain qui fait fi de la légalité internationale, un fait confirmé par les rapports de nombreuses organisations non gouvernementales".
Il a souligné que le rapport du centre Robert Kennedy "est un autre témoignage qui dénonce le régime marocain et dévoile ses infractions", tout en rappelant les luttes du peuple sahraoui pour alerter l'opinion mondiale malgré l'oppression et la répression.
M. Lakhritani a appelé à renforcer la solidarité avec les Sahraouis et à trouver un mécanisme international durable de protection des droits de l'Homme dans les territoires occupés.
Il a en outre appelé les Nations unies à mettre en œuvre ses résolutions au nombre de 100 en faisant pression sur les autorités marocaines.
Le président de la CNCPPDH, M. Farouk Ksentini, a, pour sa part, souligné que la seule et unique solution était le référendum et l'autodétermination, précisant qu'"il s'agit là d'un droit naturel indiscutable".
Estimant que les exactions dont est victime le peuple sahraoui sont les mêmes dont souffre le peuple palestinien, M. Ksentini a réaffirmé la solidarité de sa commission avec les Sahraouis à l'instar de la position immuable de l'Algérie, fidèle aux principes de la révolution de novembre, en faveur du droit des peuples à la liberté et l'affranchissement du joug colonial.
"Le moment est venu pour la France et d'autres pays d'adopter une position logique et différente de celle de l'ex-président français", a affirmé le président de la CNCPPDH, appelant de ses voeux une évolution rapide en ce sens.
Le centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (RFK Center) avait publié cette semaine un rapport sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et les camps de réfugiés, dans lequel il a mis la lumière sur les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés par les autorités marocaines et appelé à l'urgence de l'instauration d'un mécanisme international permanent afin de protéger les droits de l'homme du peuple sahraoui.
Ce rapport préliminaire de onze (11) pages a été établi à l'issue d'une visite effectuée récemment dans les territoires occupés du Sahara occidental par une délégation de RFK Center, conduite par sa présidente, Mme Kerry Kennedy, et composée notamment de juristes et d'experts internationaux en matière de droits de l'homme ainsi que de l'ex-secrétaire général de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), M. Erik Sottas. (SPS)
010/090/700 081022 SEPT 2012 SPS