Madrid, 08 mai2018 (SPS) Des représentants de groupes politiques canariens, des syndicats (CC.OO, UGT) et des associations canariennes amies avec le peuple sahraoui ont organisé en fin récemment une manifestation devant la chambre de commerce de Las Palmas pour protester contre une réunion regroupant des responsables de ladite chambre et une délégation marocaine, a rapporté le journal électronique elpaiscanario.com.
Les manifestants brandissant les drapeaux de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et une banderole avec le slogan "les Iles canaries pour un Sahara libre et indépendant" ont énergiquement rejeté et dénoncé cette réunion s’articulant autour des "opportunités d’investissement offertes dans la région de Dakhla", ville sahraouie occupée par le Maroc et le "renforcement de la coopération et des échanges commerciaux entre les entrepreneurs", a indiqué la même source, qui a mis en exergue le courage avec lequel, le mouvement de solidarité canarien a donné "une visibilité à la conduite illégale et à la corruption de la chambre de commerce de Las Palmas qui est complice avec le régime marocain".
Le journal elpaiscanario.com, a en outre rappelé que "cette complicité avec le Maroc viole de manière flagrante la décision de la Cour de justice de l’union européenne" qui a stipulé clairement que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts et séparés et par conséquent le Maroc ne dispose d’aucune souveraineté sur le territoire sahraoui déclaré par les résolutions onusiennes comme territoire en attente de décolonisation.
La seule qualité dont dispose le Maroc au Sahara occidental en termes de droit international, rappelle le journal, est celle de "l’occupation", ajoutant que le Maroc "a acquis son invasion sur ce territoire par la force militaire, et il est la puissance occupante".
Le Maroc viole systématiquement ses obligations en tant que puissance occupante indique la même source qui précise que ceci "est mis en évidence par les violations flagrantes des droits humains, comme dans le cas des prisonniers de Gdeim Izik ou des du étudiants groupe El Ouali récemment condamnés à la prison, la répression brutale des manifestations à El Aaiun, la militarisation de Dakhla, et le refus à Claude Mangin Asfari de rendre visite à son mari Naama Asfari, emprisonné au Maroc.
La même source rappelle que toute activité économique ou commerciale, selon l’arrêt de la CJUE doit se faire avec l’accord du représentant du peuple sahraoui en l’occurrence le Front Polisario. Ce dernier, indique-t-on, compte beaucoup sur "la coopération intelligente avec les entreprises européennes et canariennes qui soit basée sur le principe du respect de la souveraineté sahraouie sur ses ressources naturelles".
Ce type de rencontres soutenues par des journaux locaux financés par le Maroc sont des "manœuvres désespérées, tendant à duper les entrepreneurs", ajoute-t-on de même source, qui précise par ailleurs que cette réunion, "a un objectif complètement illégal, car elle défend la thèse de la colonisation".
"Présenter Dakhla comme une ville marocaine et encourager les entreprises espagnoles et canariennes à participer au financement de la colonisation constitue +un crime contre l'humanité+", conclut-on. (SPS)
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