ALGER, 15 déc 2013 (SPS) - Le soutien au peuple sahraoui et à son droit légitime à l’autodétermination a été réaffirmé dimanche à Alger par plusieurs intervenants représentant divers pays, à l’occasion de la 4ème Conférence internationale sur "le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui".
Représentant l’Algérie et l’un des symboles de la guerre de libération nationale, la moudjahida Louisette Ighir Ahriz a tenu à adresser un fort message de soutien et d’encouragement aux Sahraouis.
"Cela fait près de 40 ans que vous luttez, il est vrai que cela n’est pas chose aisée, mais tenez bon, vous y arriverez tôt ou tard!", a-t-elle lancé à l’adresse d’une assistance, composée outre de la délégation sahraouie, de parlementaires européens, des représentants organisations non gouvernementale, et de la société civile de plusieurs pays africains, asiatiques et arabes.
Elle a réitéré le soutien "indéfectible" de l'Algérie au peuple sahraoui dans son combat "précieux", et a convié plus particulièrement les femmes sahraouies à "être debout" et à poursuivre la lutte jusqu’à ce que le rêve de tout sahraoui pour la liberté se concrétise.
Du Kenya, le Dr Khaled Krani a plaidé, de son côté, pour traduire le Maroc devant la cour pénale internationale (CPI) pour les "crimes" et les violations des droits de l’homme commis contre les populations sahraouies.
"Le temps de l’action et de l’organisation est venu, c’est ainsi que nous serons plus efficaces, tous les instruments internationaux sont en notre faveur. Nous devons rassembler toutes les preuves matérielles pour faire aboutir cette plainte, autrement nous serons comptables devant l’histoire qui nous demandera des comptes!»,a-t-il soutenu.
Le même appel a été lancée par la Secrétaire générale de l’Union national du syndicat des travailleurs du Bénin, Agbo Akouari Thérése, qui a estimé que la solution au conflit sahraoui doit être trouvée "d’abord par les Africains".
Représentant la Tunisie, la juriste Mounia Boussalmi, de Tunisie, a tenu à renouveler la "solidarité des Tunisiens" pour la cause sahraouie.
Faisant partie de la délégation française, l’universitaire Pascal Kossivi Adjamagbo a insisté dans une intervention écrite sur l’importance pour les Sahraouis et la communauté internationale de "mettre à leur profit tous les outils juridiques" en vue de faire aboutir la cause sahraouie.
"Il s’agit entre autres, de mettre en avant la violation par le Maroc des résolutions qu’il a lui-même signées sous les auspices des Nations Unies comme celles à travers lesquelles il s’est engagé à rentrer ses troupes du sol du Sahara occidental, chose qu’il n’a évidemment pas faite", a déploré cet ingénieur de formation et togolais d’origine. (SPS) 088/700/090