Boujdour (Camps de réfugiés sahraouis), 27 fév 2014 (SPS) Plusieurs militants de la cause sahraouie ont appelé jeudi à Boudjedour (Camps de réfugiés sahraouis) à aider le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance et faire entendre sa voix à travers le monde.
"La situation du peuple sahraoui est très compliquée et très méconnue, particulièrement en France", a regretté Audrey Iare militante française, relevant qu’"il est très important d’en parler et que l’une des raisons de la continuité de ce conflit est le manque d’informations".
Qualifiant cette situation d’"inacceptable", elle a appelé à ce que le droit international soit appliqué et à aider le peuple sahraoui dans son droit à l’autodétermination, dénonçant, à cet égard, "le manque de courage" du gouvernement marocain de se mettre en face de la détermination du peuple.
"On ne peut que déplorer la situation des Sahraouis", a lancé, de son coté, une autre militante française, Anne-Marie Jamés, en dénonçant le pouvoir politique francais qui soutient le Maroc.
Elle a indiqué que le seul moyen d’agir contre cette position est d’organiser des manifestations en France pour faire connaître les conditions dans lesquelles vivent les Sahraouis.
Idem pour Philippe Leclercq, président de l’Association française de solidarité avec le peuple sahraoui, qui a dénoncé la politique de la France qui "constitue un obstacle pour le règlement du conflit, en raison notamment des intérêts qu’entretiennent les dirigeants français avec le Maroc".
Pour sa part, sa compatriote, Nina Charlier, a exprimé sa tristesse en voyant les conditions "très difficiles" dans les camps de réfugiés sahraouis, insistant sur la nécessité d’organiser le référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
De même pour Josephine Witt, bénévole allemande qui vient enseigner dans les camps de réfugiés, qui a qualifié d’"incroyable le fait que le monde ne sait presque rien sur la situation du peuple sahraoui".
Elle a souligné l’"importance d’effectuer des visites dans les camps de réfugiés pour constater les conditions de vie de ces personnes afin d’informer les autres et de faire entendre la voix du peuple sahraoui".
"C’est inadmissible que la situation dure depuis quatre décennies. Il ne faut pas oublier ce conflit", a-t-elle dénoncé, appelant les gouvernements du monde entier à agir pour le respect de la légalité internationale.(SPS)
093/090/700