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La seule firme marocaine de raffinerie à l’arrêt : Risque d’une paralysie du secteur

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Le groupe marocain Samir, l’unique raffineur pétrolier du royaume, a annoncé l’arrêt de ses activités de production en raison de la conjoncture sur le marché international et des difficultés financières de la société, mettant le pays devant un risque de paralysie des secteurs d’activité. “L’approvisionnement de la raffinerie en pétrole brut enregistrera un retard en raison de la situation sur le marché international et des difficultés financières de la société”, a indiqué la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir) dans un communiqué relayé par des médias, soulignant que “ce retard entraînera l’arrêt de certaines unités de productions”. Jeudi, le Conseil déontologique des valeurs mobilières du Maroc a annoncé la suspension des titres de la société, qui ont chuté de 10% mercredi, de la cotation de la bourse de Casablanca.

 

Le groupe marocain est confronté à de sérieuses difficultés financières et souffre d’un niveau record d’endettement qui frôlerait les 30 milliards de Dirhams marocains (DH), environ 2,78 milliards d’euro, en plus de quelque 10 milliards de DH (930 millions d’euros) dus à la Douane, dont 2,5 milliards de DH (230 millions d’euros) pour le seul mois de juillet. Depuis janvier 2015, la société a perdu 46% de sa valeur.

 

Ses pertes en 2014 étaient chiffrées à 3.42 milliards DH (320 millions d’euros). Pour faire face à cette situation d’impasse, la direction de cette ancienne entreprise publique, privatisée il y’a 20 ans, prévoit la mise en place d’un plan de financement au second semestre 2015 ainsi qu’un plan d’économies de 2,5 milliards DH (230 millions d’euros) sur les cinq prochaines années. La Samir, dont l’actuel actionnaire est le saoudien Corral Petroleum Holding, avait déjà mené le mois d’avril dernier une grosse opération de restructuration de ses dettes, portant sur 3 milliards de DH (280 millions d’euros), dans le cadre d’une convention avec la Banque centrale populaire du Maroc. Toutefois, les observateurs s’interrogent sur la possibilité d’un énième plan de sauvetage, autant qu’il s’agit de la seule raffinerie des produit pétroliers du pays.

 

Selon des médias locaux, plusieurs réunions ont été tenues ces deux derniers jours, entre le ministère marocain de l’Energie et les responsables de la Samir pour trouver les moyens d’éviter au royaume une pénurie des hydrocarbures au risque de paralyser les secteurs d’activités, ce qui entraînera à coût sûr, d’incalculables dégâts économiques et financiers pour les secteurs publique et privé. SPS

 

12081959/Presse