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Assassinat de Chamad Bad Djouli: la famille de la victime demande l'ouverture d'une enquête internationale

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Smara (camps de réfugiés sahraouis), 06 mars 2016 (SPS) La famille du citoyen sahraoui, Chmad Bad Djouli, assassiné par les forces marocaines dans une zone tampon, a demandé l'ouverture d'"une enquête internationale transparente et rapide" sur les circonstances de cet "acte odieux", appelant la MINURSO à "assumer ses responsabilités quant au retard accusé pour secourir ce dernier".

 

La famille du défunt a appelé les Nations Unies à "accélérer l'enquête sur ce crime abject perpétré par l'occupant marocain à l'encontre d'un citoyen sahraoui sans défense qui n'avait commis aucun délit".

 

"Ce qui est arrivé à Chmad pourrait arriver à n'importe quel autre citoyen sahraoui et cela traduit clairement la précarité de la situation que vivent les citoyens sahraouis", a-t-elle souligné.

 

Elle a indiqué que "Chmad, âgé de 50 ans (père de trois garçons et deux filles), était apprécié de tous, ils pourront témoigner de son calme et de sa sagesse". "Il n'avait en aucune manière commis de délit", a-t-elleil martelé.

 

La famille a exhorté "les organisations des droits de l'Homme à enquêter sur les circonstances ayant entouré ce crime afin de révéler au monde entier la barbarie de l'occupant marocain et sa responsabilité dans les souffrances du peuple sahraoui" depuis 40 ans.

 

 

Chmad était sorti pour faire paître son troupeau de chameaux dans la région de J'beilat el Bidh, située dans le secteur de Gueltat Zemmour dans une zone où l'utilisation des armes était strictement interdite, selon les membres de sa famille.

 

Lorsque les forces marocaines avaient ouvert le feu et tué certains de ses chameaux, Chmad s'était empressé de rassembler les autres tout en gardant les mains levées. Les forces tirent à balles réelles sur Chmad et empêchent ses camarades de s'approcher de lui le laissant se vider de son sang, ont-ils ajouté.

 

Il était resté à terre plus de 24H, précise la même source qui rappelle que les autres bergers avaient contacté la MINURSO pour venir le secourir. Leur appel restera sans écho.

 

Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait "vivement déploré" cet assassinat, annonçant que cette affaire était entre les mains de son organisation.

 

Des contacts sont en cours actuellement pour tenter de connaitre les circonstances qui ont entouré cet incident, a-t-il conclu. (SPS)

 

020/090/700 061047 MARS 016 SPS