Lisbonne (Portugal), 22 oct 2024 (SPS) Le Bloc de gauche portugais a posé des questions formelles à son ministère des Affaires étrangères concernant une cargaison en provenance de Dakhla occupée, le 8 octobre, exprimant ses inquiétudes quant au transport illégal continu de marchandises en provenance des territoires occupés du Sahara occidental, impliquant des navires portugais.
Selon le Bloc de gauche, un navire portugais, l'ASSABI (IMO 9059432), a été impliqué dans la contrebande de crabe royal de Dakhla vers l'Europe via un camion immatriculé au Portugal (plaque d'immatriculation AO 38 LJ). Le parti allègue que le passage du transport maritime au transport routier est une tactique pour éviter d'être examiné après la décision de la CJUE.
Le Bloc de gauche a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un incident isolé, les expéditions précédentes ayant également violé les réglementations de l'UE, et a appelé le gouvernement portugais à enquêter sur ces activités et à veiller à ce qu'aucune autre importation illégale en provenance des territoires occupés ne pénètre sur les marchés européens.
Marisa Matias, députée du Bloc de gauche et auteur de la lettre au ministère, a exhorté le gouvernement à agir rapidement pour empêcher les véhicules et les navires portugais d'enfreindre les lois européennes.
Le ministère des Affaires étrangères n'a pas encore répondu à ces allégations ni confirmé si une enquête a été ouverte sur les violations signalées.
Cette situation continue de mettre en évidence les questions juridiques et éthiques complexes entourant l'exploitation et l'investissement illégaux européens dans les ressources naturelles sahraouies, alors que de plus en plus de preuves apparaissent, tandis que la pression s'intensifie sur le gouvernement portugais pour qu'il réponde à sa complicité potentielle dans le commerce illégal depuis le territoire occupé.
Le 8 octobre, les députés Marisa Matias et Fabian Figueiredo ont soumis des questions au gouvernement portugais concernant deux navires battant pavillon marocain, « Avila 2 » et « Argan 2 », qui transportaient des produits marins pillés du Sahara occidental occupé vers le Portugal.
La demande d'enquête, adressée au ministère des Affaires étrangères, fait suite à un rapport indiquant que les deux navires, appartenant à une société exploitée par des ressortissants portugais et immatriculée au Maroc, étaient partis du port occupé de Dakhla chargés de homards congelés.
Selon le Bloc, la cargaison a été obtenue dans les territoires occupés du Sahara occidental en violation des réglementations de l'UE.
Malgré les affirmations officielles selon lesquelles les navires se dirigeaient vers le Portugal pour des réparations, le véritable but du voyage reste flou, ce qui suscite des soupçons sur la légalité de leurs opérations.
L'enquête parlementaire vise à clarifier trois points principaux : si le gouvernement portugais était au courant de l'arrivée des deux navires au Portugal, quelles mesures il compte prendre pour enquêter sur la légalité de la cargaison et quelles mesures seront mises en œuvre pour empêcher les travailleurs du port de s'impliquer dans des activités illégales.
Cette action fait suite à une décision historique de la Cour de justice européenne du 4 octobre, qui a réaffirmé que tout accord commercial impliquant des ressources du Sahara occidental nécessite le consentement du peuple sahraoui.
Le Bloc de gauche a souligné que cette décision met en évidence la gravité du problème, appelant le gouvernement à prendre des mesures rapides pour assurer le respect du droit international et des réglementations de l'UE.
Le ministère des Affaires étrangères devrait publier une réponse à l'enquête parlementaire sur cette question. (SPS)