Madrid, 10 déce 2016 (SPS) La coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (CEAS-Sahara) a rappelé vendredi, à la veille de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme, que ‘‘le droit à l’autodétermination est un droit humain’‘.
La CEAS a souligné dans un communiqué que ‘‘le droit à l’autodétermination est un droit humain essentiel et reconnu dans les traités internationaux’‘ et préalable à l’existence et à la jouissance des autres droits fondamentaux de l’homme’‘.
Par ailleurs a ajouté le document, le colonialisme est un crime international contre l’humanité et pour ce faire, a-t-on précisé ‘‘l’Espagne qui préside durant ce mois de décembre le conseil de sécurité des nations unies ‘‘ doit saisir cette occasion unique pour refermer une plaie qui saigne encore et entrave son passé, présent et futur’‘.
Par le biais de la campagne lancée depuis quelques mois par la CEAS et intitulée ‘‘l’Espagne n’a pas décolonisé le Sahara’‘, cette coordination d’associations espagnoles demande à cette occasion à l’Etat espagnol ‘‘d’adopter une position ferme en vertu du respect du droit international ‘‘ en lui exigeant également d’assumer sa responsabilité en tant que puissance administrante du territoire sahraoui en adoptant des mesures réelles, au cours de ce mois de décembre’‘.
L’Espagne qui préside le Conseil de sécurité doit faire tout ce quelle peut pour fixer une date pour la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental afin, a-t-on souligné ‘‘d’assurer l’expression libre et authentique de la volonté du peuple sahraoui’‘, et d’élargir les compétences de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance et la protection des droits de l’homme.
La Ceas estime également que la question du Sahara occidental est ‘‘une question de la paix et de la sécurité’‘ selon les résolutions internationales successives qui appellent à ‘‘une solution politique pacifique et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui’‘.
La coordination espagnole a déploré par ailleurs que ‘‘tous les appels lancés au cours des 40 dernières années sont restés sans réponse adéquate’‘ tout en rappelant que ‘‘le Sahara occidental est le seul pays africain encore colonisé, que l’Espagne n’a pas achevé son processus de décolonisation et que le Maroc persiste dans sa politique d’occupation et de violation des droits de l’homme du peuple sahraoui et au pillage de ses ressources naturelles’‘.
‘‘En tant que citoyennes et citoyens espagnols, conscients de notre histoire et de notre responsabilité vis-à-vis du peuple sahraoui, nous avons honte de faire encore partie du club sinistre des Etats qui sont contre le droit international et entravent l’autodétermination des peuples qui vivent sous occupation coloniale étrangère’‘, ajoute-t-on
Hommage aux femmes sahraouis défenseurs des droits de l’homme
La CEAS a récemment rendu un hommage vibrant, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’homme qui coïncide avec le 10 décembre, aux militantes sahraouies des droits de l’homme qui luttent ‘‘pacifiquement pour la légalité et la justice pour tous’‘.
Au Sahara occidental, comme dans de nombreuses régions du monde, les militantes sahraouies défenseurs des droits humains des femmes, a-t-on rappelé, ‘‘sont confrontées à des obstacles et subissent une double discrimination, d’abord de par leur sexe et ensuite parce qu’elles sont sahraouies’‘.
Tous les jours et pendant 40 ans d'occupation militaire au Sahara occidental, a-t-on ajouté, les femmes sahraouies , défenseurs des droits humains font face ‘‘à toutes sortes de violations des droits de l'homme, aux menaces d'agression sexuelle, aux attitudes misogynes ou des insultes sexistes par les forces d'occupation marocaine et également par la population de colons eux même’‘.
Le président de la coordination espagnole José Taboada tient en fin à rappeler à la communauté internationale ‘‘que cette situation fait que des milliers de Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés depuis plus de 41ans et d’autres milliers vivent dans les territoires occupés par le Maroc où ‘‘leurs droits fondamentaux sont violés au quotidien’‘. (SPS)
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