Madrid, 03 nov 2016 (SPS) La confédération syndicale espagnole (commissions ouvrières) a présenté dans la soirée de mercredi à son siège à Madrid, le nouveau bulletin d’informations syndicales dédié exclusivement à la cause sahraouie.
Sous le titre "le Sahara occidental: un peuple en exil", ce numéro 52 des commissions ouvrières, qui est actuellement l’une des premières forces syndicales en Espagne avait organisé une cérémonie de présentation de ce livre de 94 pages en présence du secrétaire général de cette confédération, Ignacio Fernandez Toxo.
Etaient également présents, la déléguée du Front Polisario en Espagne, Khira Bulahi, du président de l’Union général des travailleurs sahraouis et de plusieurs personnalités espagnoles, syndicales et politiques soutenant la cause sahraouie à l’instar de José Taboada et de l’eurodéputée Paloma Lopez.
Dans son intervention, le secrétaire général des commissions ouvrières a souligné l’importance de cette thématique qu’est "le conflit au Sahara occidental et qui dure depuis 41 ans sans qu’aucune solution ne soit trouvée pour aider ce peuple qui vit en exil de retrouver la paix et de vivre sur son territoire librement et démocratiquement."
Ignacio Fernandez a indiqué que cette nouvelle publication permettra "d’informer la population espagnole de la réalité sahraouie et de la honte qu’exprime le syndicat vis-à-vis de l’Espagne qui n’a pas achevé son processus de décolonisation en laissant les territoires sahraouis entre les mains du régime réactionnaire marocain", qui depuis son "invasion des territoires sahraouis ne respectent ni les droits de l’homme qu’il viole systématiquement, ni les résolutions des Nations unies relatives à l’organisation d’un référendum d’autodétermination."
Le patron des commissions ouvrières espagnoles a souligné dans ce sens que "l’Espagne est l’unique administration juridiquement responsable à ce jour, des territoires sahraouis et elle est dans l’obligation d’achever sa décolonisation", tout en rappelant "la répression marocaine dans les territoires occupés et la difficulté entre autres, d’être syndicaliste revendiquant ses droits sous un régime colonial qui viole systématiquement les droits les plus fondamentaux du peuple sahraoui".
Il a par ailleurs mis en exergue le fait que "l’Espagne qui doit présider le Conseil de sécurité de l’Onu en décembre prochain représente une opportunité pour corriger les injustices commises envers la population sahraouie et que le nouveau gouvernement espagnol peut contribuer efficacement à mettre fin à ce conflit."
Igncio Fernandez Toxo a enfin réitéré "le soutien total de son organisation syndicale à la cause sahraouie."
De son côté, la déléguée du Front Polisario en Espagne a tenu à remercier la confédération syndicale pour ce bulletin consacrée exclusivement à la cause sahraouie et pour le soutien international qu’elle apporte pour accompagner le peuple sahraoui dans sa lutte pacifique pour son indépendance.
Tout en présentant la situation vécue actuellement par son peuple dans les camps de réfugiés et dans les villes occupées, Khira Bulahi a souligné que "seule la tenue d’un référendum d’autodétermination est en mesure de régler définitivement ce conflit."
"Un référendum libre, transparent et démocratique est l’unique moyen de résoudre ce conflit qui n’a que trop duré", a-t-elle souligné en appelant le nouveau gouvernement espagnol à reconsidérer sa position vis-à-vis de la question sahraouie et de ne pas céder au chantage exercé par le Maroc.
Des participants à cette rencontre, à l’instar de José Taboada, président de la coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui et Paloma Lopez, eurodéputée, ont souligné qu’"il est urgent de trouver une solution définitive à ce conflit et qu’il est temps de soulager ce peuple qui lutte pour pacifiquement pour sa liberté."
Cette nouvelle publication de la confédération syndicale (commissions ouvrières) a vu la contribution de plusieurs activistes juristes et universitaires espagnoles et étrangers au même titre que celle de Felipe Briones Vives, secrétaire général de l’association internationale des juristes pour le Sahara occidental, de Luz Marina Mateo de l’institut des relations internationales de l’université de la plata en Argentine.
Egalement, d’Ahmed Bukhari , le représentant du Front Polisario à l’ONU, Jesus Marinez Milan, professeur d’histoire à l’université de Las palmas, Alejandra Ortega Fuentes, responsable des pays arabes, africains et asiatiques au sein de la confédération syndicale espagnole et de Khadijetou Mokhtar de l’union des femmes sahraouies.
Les présents lors de cette rencontre ont enfin réaffirmé leur participation à la prochaine marche de protestation et de dénonciation des accords de Madrid que compte organiser le 12 novembre dans la capitale espagnole, la coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui. (SPS)
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