Madrid, 17 oct 2016 (SPS) Le leader du parti espagnol Podemos, Pablo Iglesias, et Alberto Garzon chef de l’izquierda ainsi que de nombreux autres hommes de politique et de culture ont exigé dans une motion "l’appui de leur gouvernement à l’ONU au référendum d’autodétermination du Sahara occidental lors de la prochaine présidence de l'Espagne du conseil de sécurité".
Cet appel vise, selon le journal électronique "el diario.es" qui rapporte l’information à mettre fin au processus de décolonisation et de fixer une date pour la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui".
La même source indique qu’en décembre prochain, l’Etat espagnol présidera le conseil de sécurité de l’ONU après y avoir passé deux ans en tant que membre non permanent et c’est pour cela , précise t-t-on, que "le mouvement pro sahraoui demande à l’exécutif espagnol d’user de sa position et d'impulser un débat raisonnable sur le Sahara occidental qui est un territoire non autonome".
Les signataires de cette motion appellent également dans le but de mettre fin à ce conflit à "fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination pour permettre la libre expression de la volonté du peuple sahraoui telle qu’a été établie par la communauté internationale".
"Nous (les signataires ) voulons que l’ONU prenne des mesures en urgence pour régler la situation du peuple sahraoui qui vit plus de 40 ans en exil et subit toutes sortes de violations des droits humains dans les zones occupées outre les violations du cessez-le feu", a déclaré Pepe Taboada, président de la coordination nationale espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui, ajoute la même source.
Il est "temps pour agir et proposer de nouvelles mesures qui mèneront à la fin vers la fixation d’une date pour le référendum en attendant de surveiller la violation des droits de l’homme dans les territoires occupés", a-t-il ajouté.
La motion de soutien, précise-t-on, a été signée par le secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias, le leader de l’izquierda Unida Alberto Garzon, Marina Albiol et le porte-parole d’Unidos Podemos au Congrès.
A l'heure actuelle, ajoute la même source aucun membre du parti socialiste, du Parti populaire et de Ciudadanos n’a encore signé ce document qui a par contre reçu le soutien d’hommes de culture à l’instar de l’actrice Clara Lago, le groupe Vetusta Morla et d’autres personnalités.
Le mois de Novembre, rappelle la même source, marque le 40ème anniversaire "des accords de Madrid" pour lesquels l’Espagne a abandonné le Sahara occidental et l’administration cédée au Maroc et à la Maurétanie. Ces accords, a-t-on ajouté "n’ont jamais été reconnus par l’ONU qui considère que le Sahara occidental est un territoire en attente de décolonisation par l’Espagne".
"Tout ce qui est demandé dans ce manifeste est conforme au droit international et à la doctrine des Nations Unies", a souligné pour sa part, Abdullah Arabi, délégué du Front Polisario à Madrid.
"Nous défendons l'indépendance, et le Maroc peut proposer une autre option et nous devrons voter pour cette question", indique la même source qui souligne par ailleurs que "le front Polisario résiste encore pacifiquement tout en reconnaissant qu’il y’a beaucoup de tension parmi la population sahraouie qui s’agite de plus en plus après tant d’années passées sous l’occupation". (SPS)
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