Washington, 18 juin 2016 (SPS) Le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unis, Ahmed Boukhari, a affirmé que le Maroc avait choisi la voie de la confrontation avec la communauté internationale pour mettre fin au processus de paix conduit par l’ONU.
S’exprimant au cours de la session du Comité spécial de la décolonisation, dit comité des 24, tenue vendredi à New York, M. Boukhari a indiqué que la "puissance occupante a choisi l’option de la confrontation avec la communauté internationale pour mettre fin au processus de paix et pousser la région vers de pires scénarios".
La persistance de cette situation "constituerait non seulement un crime international à l’encontre du peuple sahraoui, mais aussi une menace permanente à la paix et à la sécurité de la région", a-t-il averti.
M. Boukhari a soutenu que la tenue d’un référendum d’autodétermination était la clef du règlement de ce conflit qui dure depuis plus de 40 ans en réitérant sa demande de tenir une session spéciale du Comité sur le Sahara Occidental.
Il a jugé "préoccupants" les événements survenus depuis la dernière session régulière du Comité de la décolonisation en 2015.
"L’attaque directe du Maroc contre la personne du secrétaire général après sa visite en mars au Sahara occidental et sa décision unilatérale d’expulser la composante civile et politique de la Minurso démontrent que la puissance occupante a choisi l’option de la confrontation avec la communauté internationale".
Il a encore relevé que malgré les demandes du Conseil de sécurité inscrites dans sa dernière résolution d’avril, le personnel de la Minurso n’est pas retourné au Sahara occidental, alors que les négociations formelles entre le Maroc et le Front Polisario sont à l'arrêt.
Au contraire, a-t-il enchaîné, il semble que le Maroc ait tenté de transformer vendredi dernier, une visite technique des Nations Unies destinée à convaincre le gouvernement marocain d’accepter le retour de tout le personnel expulsé, en une visite touristique.
Pour le Front Polisario, "la Minurso est le symbole de l’engagement de la communauté internationale en faveur de la décolonisation du dernier territoire non autonome d’Afrique", a-t-il dit.
La Mission, doit donc revenir mais "ce retour n’est pas une fin en soi: son objectif doit être la reprise des négociations directes entre les deux parties en vue d’un règlement pacifique du conflit, lequel se trouve dans l’application du principe d’autodétermination", a souligné M. Boukhari.
Par ailleurs, M. Boukhari a précisé que le représentant légitime du peuple sahraoui est le Front Polisario, en expliquant que le Maroc n’est pas la puissance administrante.
Aux termes de la résolution 3437 de 1979 de l’Assemblée générale, le Maroc est un pays qui occupe illégalement un territoire qui ne lui appartient pas, a-t-il tenu à rappeler.(SPS)
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