Paris, 04 mai 2016 (SPS) Le député du Val-de-Marne (Ile-de-France), Jean-Luc Laurent, a insisté, dans une question écrite à l’Assemblée française, sur la nécessité d’étendre la mission de la Minurso à la supervision du respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
"(à), il est nécessaire que, lors du renouvellement de la Minurso, sa mission soit étendue à la supervision du respect des droits de l'homme", a précisé le député du Mouvement républicain et citoyen (MRC), dans une question écrite, publiée mardi au Journal Officiel, dans laquelle il attire l’attention du ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, sur la situation au Sahara occidental.
"Face aux forces marocaines, les habitants de cette région mènent un combat politique pacifique depuis la signature d'un cessez-le-feu sous autorité de l'ONU en 1991", a-t-il souligné, rappelant qu’une mission des Nations unies, la Minurso, composée de civils et de militaires, "veille au respect du cessez-le-feu et soutient le dialogue entre le Front Polisario et le royaume du Maroc en vue de l'organisation d'un référendum d'autodétermination".
Pour le député français, "il est aujourd'hui essentiel que le mandat de la Minurso soit reconduit, sous peine de provoquer un regain de tension dans cette région".
"Il est important de favoriser la paix et la stabilité et non d'envenimer des situations pouvant mener au chaos", a-t-il averti, souhaitant connaître "les initiatives que la France va prendre pour favoriser le processus politique de règlement du conflit au Sahara occidental".
Jean-Luc Laurent a récemment adressé une lettre au ministre français des Affaires étrangères dans laquelle il a estimé que la France doit faire "preuve de fermeté" vis-à-vis du Maroc pour que ce dernier respecte ses engagements dans le processus de décolonisation du Sahara occidental.
"Il est impératif que la République française fasse preuve de fermeté vis-à-vis du royaume du Maroc afin que celui-ci respecte ses engagements pris devant la communauté internationale vis-à-vis du peuple sahraoui", a-t-il souligné.
La Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), seul mécanisme qui ne jouit pas de la prérogative de surveillance des droits de l’homme, a été établie et déployée en septembre 1991 afin de "surveiller le cessez-le-feu et d´organiser un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental, habilités à voter, de décider du statut futur de ce territoire".
Selon un document de l’ONU, le plan de règlement, tel qu'approuvé par le Conseil de sécurité, a prévu une période transitoire pour la préparation d'un référendum à l'occasion duquel le peuple du Sahara occidental choisirait entre l'indépendance et l'intégration au Maroc.
La résolution 1514 (XV) de l’ONU sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, adoptée le 14 décembre 1960, s’applique sur le Sahara occidental, dernière colonie du continent africain, occupé de force par le Maroc depuis 1975.
En 1963, l’Onu a inscrit le Sahara occidental sur sa liste des territoires non-autonomes et il y figure toujours. Le 20 décembre 1966, l’Assemblée générale de l’ONU a réaffirmé le "droit inaliénable" du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. (SPS)
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