Alger,06 avr 2016(SPS) L'ambassadeur de la République Arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, M.Bouchraya Hamoudi Bayoune, a appelé mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à assumer sa responsabilité de ce qui pourrait se produire après le 30 avril, date d'expiration de la mission de la Minurso, insistant sur l'élaboration, par le même Conseil, d'un calendrier pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental occupé.
"Le peuple sahraoui a choisi la lutte politique et pacifique pour son indépendance, mais la position du Maroc, qui veut passer outre la légalité internationale (en expulsant la composante civile et administrative de la Minurso), pourrait pousser le Front Polisario à reprendre la lutte armée, chose évoquée par le secrétaire général de l'ONU, sur la base d'un constat établi lors de sa récente visite dans la région", a déclaré M. Bayoun.
"Nous demandons au Conseil de sécurité l'élaboration d'un calendrier pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental", a ajouté le diplomate sahraoui, qui s'exprimait lors d'une rencontre face à la presse conjointement animée avec le président de la Commission nationale sahraouie des droits de l'homme, Abba Al Heicen, et consacrée à l'état de santé des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, en grève de la faim.
Le diplomate sahraoui a, d'autre part, évoqué la situation dans laquelle se trouve actuellement le Maroc, marquée notamment par son isolement sur le plan régional et international, et ce après "l'échec total de sa politique d'occupation du Sahara occidental".
"La politique de l'occupant marocain a été conçue sur des axes qui ont tous été voués à l'échec", a affirmé le diplomate sahraoui.
Le responsable sahraoui a également évoqué l'échec des tentatives du Maroc de "légitimer son occupation du Sahara occidental", à travers ce qu'il appelle "le plan d'autonomie". A ce sujet, l'ambassadeur a réaffirmé qu'aucun règlement, au conflit au Sahara occidental, ne peut être valable en dehors des résolutions de la l'égalité internationale, comme l'avait souligné M. Ban Ki-moon, lors de sa dernière visite dans la région.
M. Bayoune a ajouté que "le Maroc craint le triomphe de la légalité internationale notamment à travers le prochain rapport attendu de Ban Ki-moon devant la Conseil de sécurité. "Le Maroc a franchi un pas dangereux en tentant de d'ignorer la légalité internationale en renvoyant la composante civile et administrative de la Minurso", a-t-il soutenu.(SPS).
090/97/700 060804 AVR 016 SPS