Buenos Aires, 19 juin 2024 (SPS) Des journalistes et professionnels des médias en Argentine ont décidé de s'unir pour créer un réseau destiné à donner plus d'écho à la situation au Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, dans les médias de ce pays sud-américain.
Cette initiative est née en marge de la tenue de la première Conférence internationale des médias solidaires avec le peuple sahraoui, en mai dernier dans les Camps de réfugiés sahraouis et au cours de laquelle a été créée la Fédération des journalistes et professionnels des médias solidaires et intéressés par la cause sahraouie, rapporte mercredi l'agence d'information latino-américaine, Voces del Sur.
A cette occasion, le représentant du Front Polisario en Argentine, Mohamed Ali Ali Salem, présent sur les lieux, a exprimé sa gratitude "aux professionnels des médias et Syndicat des travailleurs autonomes, pour le soutien apporté à la cause de (son) peuple".
"C'est un moment très important qui concerne une question centrale, car la propagande marocaine diffuse de fausses informations sur les droits de l'homme au Sahara occidental, le Maroc étant celui qui viole les droits de l'homme au Sahara occidental occupé. Ces actes de violations systématiques des droits de l’homme sont indéniables et les preuves sont nombreuses. Ne laissons pas leurs fausses nouvelles devenir de prétendues vérités. Ne nous laissons pas tromper et manipuler, hommes et femmes libres d’Argentine", a lancé Mohamed Ali Ali Salem.
De son côté, la présidente de l'Association argentine du Sahara libre (ASLA) et animatrice de l'émission de radio Galiza Migrante, Lorena Lores, a déclaré: "L'idée est que le peuple argentin soit l'un de ceux qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD)", en référence à l'un des objectifs de cette association, et a invité d'autres journalistes argentins à se joindre à cette initiative.
Pour sa part, Dayana Lopez Villalobos, correspondante pour l'Argentine de l'agence de presse sahraouie SPS et de la chaîne RasdTV, a expliqué que cette initiative prend comme référence (Mohamed Sidbrahim) Bassiri, journaliste et leader du premier mouvement de libération au Sahara occidental, précurseur du Front Polisario, arrêté et disparu le 17 juin 1970, dans le cadre de manifestations réprimées par les forces coloniales espagnoles.
"Nous nous considérons comme journalistes, communicateurs et influenceurs pour faire partie d'un réseau qui rembourse la dette historique de communication avec nos frères et sœurs sahraouis, brisant tout siège médiatique imposé par la monarchie occupante du Maroc et ses alliés", a dit la journaliste.
La création de ce réseau contribuera à la mobilisation de l'opinion publique en Argentine, ainsi qu'à contrecarrer les opérations de désinformation et de blocage des médias sur la cause sahraouie.
Les journalistes participants ont apporté des idées pour le développement du programme de communication qu'ils souhaitent réaliser, s'engageant ainsi à continuer de travailler sur une nouvelle rencontre pour élargir le réseau.(SPS)