Paris, 01 mars 2024 (SPS) Le Centre Ahmed Baba Miske vient de publier un rapport https://centremiske.aseso.fr/ portant une analyse de la situation juridique des entreprises étrangères ainsi que les réponses possibles à cette problématique.
Le rapport met en évidence la contradiction entre le statut juridique de “territoire non autonome en attente de décolonisation” attribué à cette région par les Nations Unies et la présence continue de plusieurs sociétés qui y mènent des activités contraires aux principes de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et aux normes internationales en vigueur.
Il rappelle que bien que le "Maroc ait entravé l'exercice du droit à l'autodétermination du Peuple Sahraoui, les décisions de diverses cours de justice internationales ont confirmé l'illégalité de l'exploitation des ressources du Sahara Occidental sans son consentement, ou celui de son représentant, le Front Polisario".
Selon le Directeur du Centre, M. Mohamed OULD CHERIF, "Ce statut doublé de ces de décisions juridiques devraient servir de référence pour la RSE de toute entreprise". Malgré cela, le Maroc, parfois par le biais de la corruption, attire toujours des entreprises étrangères pour des activités dans la partie occupée du Sahara Occidental, en toute illégalité. Notamment, dans le secteur des énergies renouvelables, en utilisant le "greenwashing" et en exploitant les fonds financiers climatiques internationaux.
Le rapport souligne que la société civile peut jouer un rôle crucial en sensibilisant l'opinion et en dénonçant ces pratiques illégales, en adoptant des stratégies similaires à celles utilisées lors du boycott contre l'ancien régime d’apartheid d’Afrique du Sud ou dans le mouvement BDS contre l'occupation israélienne.
Le rapport note qu'Il est également crucial que la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), membre de l'Union Africaine, agisse sur le terrain, notamment en empêchant les opérations minières illégales, afin de prévenir le renforcement de l'occupation et de perturber le processus de décolonisation. Il rappelle que cette action est d'autant plus nécessaire lorsque l'on considère les conflits dévastateurs engendrés par les explorations minières dans certains pays d’Afrique. (SPS)