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Une association française appelle la France à cesser son "soutien inconditionnel" au Maroc

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Paris, 22 nov 2011 (SPS) La plate-forme pour la solidarité avec le peuple sahraoui a appelé mardi le gouvernement français de cesser "son soutien inconditionnel" au Maroc et de contribuer dans les instances européennes et internationales au " respect " du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination fondé sur le droit international.

Au terme d’une réunion à Paris, et dans un communiqué rendu publique, la Plate-forme a également exhorté les Nations-Unies à une "application effective" de ses résolutions sur le Sahara occidental, à la " mise en œuvre rapide" du référendum d’autodétermination ainsi que l’instauration d’un mécanisme international de surveillance et de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.

Du Maroc, la Plate-forme a exigé la " libération des prisonniers politiques sahraouis ou le jugement rapide dans des conditions justes et équitables en présence d’observateurs internationaux".

Elle appelle également le gouvernement marocain à " l’arrêt de la répression et le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés ainsi que l’accès libre des observateurs, parlementaires et journalistes aux territoires occupés".

La Plate-forme insiste aussi sur "l’arrêt de la prospection, de l’exploitation et exportation" des ressources naturelles du Sahara occidental " jusqu’au règlement définitif du problème".

Elle affirme par ailleurs qu’elle s’engage à poursuivre son action pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et la libération des détenus politiques sahraouis en organisant la venue de militants sahraouis pour informer les médias et l’opinion publique, en mandatant des observateurs aux procès des prisonniers sahraouis emprisonnés et en participant activement à la campagne de soutien lancée par l’Association des amis de la RASD.

La Plate-forme qui se déclare " solidaire avec l'action des prisonniers et avec la lutte légitime du peuple sahraoui pour décider librement et démocratiquement de son avenir ", rappelle aussi que depuis l’assaut meurtrier sur les camps de Gdeim Izik, en décembre dernier les manifestations pacifiques qui se succèdent, sont " violemment réprimées avec de nombreux morts et blessés et de nouvelles arrestations, comme à Dakhla le 25 septembre dernier".

Elle souligne également que la mobilisation en faveur du peuple sahraoui a permis d'obtenir la libération de nombreux détenus mais qu’ il en reste actuellement " plus de 90, dont 24, défenseurs sahraouis des droits de l'Homme", emprisonnés à Salé en attente de passer devant un tribunal militaire où " ils risquent de lourdes peines de prison".

Ces détenus politiques sahraouis poursuivent une grève de la faim depuis le 31 octobre pour demander leur libération ou un procès équitable, a rappelé la Plate-forme. (SPS)

020/090/700 231100 NOV 011 SPS