WASHINGTON, 05 sept 2012 (SPS) Le centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (RFK Center) a dressé lundi un rapport accablant de onze (11) pages sur le Maroc pour sa violation des droits de l'homme des Sahraouis et a appelé à l'urgence de l'instauration d'un "mécanisme international permanent afin de protéger les droits de l'homme du peuple sahraoui".
Voici une traduction non officielle de l'intégralité de ce rapport
OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES
Visite d'une délégation internationale du Robert F. Kennedy Center au
Sahara occidental occupé par le Maroc et les camps de réfugiés en Algérie
Vendredi, Août 31, 2012, Une délégation internationale de du F. Robert
Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center) a parachevé une visite pour évaluer la situation des droits de l’homme dans le Sahara Occidental sous contrôle marocain et dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, en Algérie. La delegation Centre RFK du RFK Center, a rencontré des victimes de violations des droits de l'homme, un large éventail de représentants de la société civile, des représentants de la communauté internationale, des officiels du gouvernement.
La délégation était composée de Kerry Kennedy (États-Unis), président, RFK Center; Santiago A. Canton (Argentine), directeur, RFK Parteners pour les droits de l'homme, RFK Center, Marselha Gonçalves Margerin (Brésil), Advocacy Director , RFK Centre, Mary Lawlor (Irlande), Directeur, Front Line Defenders, Margarette May M (Jamaïque), Juge, Inter American Court of human Right; Marialina Marcucci (Italie), Président, RFK Center-Europe, Stephanie Postar (United State), Assistant Advocacy, RFK Center, María del Río (Espagne), Conseil d' Administration, Fondation José Saramago et Eric Sottas (Suisse), ancien Secrétaire général de l'Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT). Accompagnant la délégation Mariah Kennedy Cuomo, petite-fille de Robert F. Kennedy.
La délégation RFK Centerexprime sa gratitude à toutes les parties qui ont contribué à organiser et coordonner la visite. Des remerciements spéciaux vont à toutes les victimes de violations des droits humains qui ont courageusement voulu partager leurs expériences. Nous remercions les organisations de la société civile, les gouvernements du Maroc et de l'Algérie, ainsi que la Front Polisario pour leur soutien et leur coopération dans l'organisation de la visite. Enfin, nous tenons à remercier les membres de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental (MINURSO) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) d’avoir pris le temps pour rencontrer la délégation.
Introduction
Depuis près de 40ans, le Maroc et le Front Populaire mouvement pour l'indépendance pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario) revendiquent la souveraineté sur le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole. En 1976, le Front Polisario a crée la République arabe sahraouie démocratique (RASD), établissant un gouvernement en exil dans les camps de réfugiés près de Tindouf, en Algérie. Une présidence , plusieurs institutions gouvernementales telles que les ministères de la Affaires étrangères, de l'Intérieur, de la Justice, de la Défense forment le gouvernement en exil.
En 1974, le Maroc a demandé à la Cour internationale de Justice (CIJ) de statuer sur ses revendications de souveraineté sur le Sahara occidental, lequel a été rejoint plus tard par Mauritanie. En Octobre 1975, la CIJ a rendu son avis selon lequelni le Maroc ni la Mauritanie aient pu présenté une quelconque information qui puisse étayer leurs prétentions à la souveraineté sur le territoire. La question a été renvoyée devant le Comité de décolonisation de l'ONU, le Sahara Occidental étant considéré comme un territoire non autonome. Depuis , plus de 100 résolutions de l'ONU réaffirme le droit à l'autodétermination des Sahraouis, les populations autochtones du Sahara occidental. La RASD est membre de l'Union africaine (UA), et a été reconnue comme état par environ 50 pays. L'Organisation des Nations Unies et la Ligue des États Arabes
n’ont pas reconnu la RASDcommegouvernement d'un Etat indépendant. Aucun pays ne reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
En 1988, les Représentants du Maroc et du Front Polisario ont accepté la
proposition conjointe ONU / OUA (Organisation de l'unité africaine, prédécesseur de l'Union africaine)de règlement par référendum , mais en raison de désaccords sur qui pourrait voter et quelles sont les options d'autodétermination qui pourrait être votées, il n'a jamais eu eu lieu .. En 1991, l'ONU a négocié un cessez-le feu et établi la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental (connu sous son acronyme français, MINURSO), laquelle a déployé une force de surveillance sur le territoire composée de environ 200 personnes. Le Mandat de la MINURSO comprend la surveillance de l'accord de cessez le feu, et l'administration du référendum qui n'a pas eu lieu encore
Au cours desdernières décennies, de nombreuses organisations locales et internationales ont dénoncé les violations des droits de l'homme par le gouvernement marocain contre les populationssahraouies vivant au Sahara occidental, en particulier contre les Sahraouis qui critiquent le gouvernement du Maroc. Le gouvernement marocain, ainsi que certaines organisations locales de la société civile , ont également exprimé leur préoccupation au sujet de violations des droits de l’homme commises par le Front Polisario dans les camps de réfugiés.