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Le rapport moral du Secrétariat national du Front Polisario présenté au 14ème Congrès

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Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), 15 déc 2015 (SPS) Le Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a rendu mercredi le rapport moral couvrant la période de son dernier mandat à la tête du Front Polisario. 

 

Voici le texte intégral du rapport lu en son nom par le premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Oumar :

Le rapport moral du Secrétariat national du Front Polisario, présenté aujourd'hui au 14 Congrès

Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux

Sœurs et frères membres et invités,

Nous tenons nos assises dans la wilaya hospitalière de Dajla, qui a relevé le défi et abrité ce mérite national, en dépit d'être la plus touchée par la catastrophe des inondations qui ont frappé les camps des réfugiés et les territoires libérés. C’est donc une occasion pour saluer la population de la wilaya et ses autorités, ainsi que toutes les instances, les institutions nationales, civiles et militaires, pour leur succès dans les opérations de secours et de reconstruction.

Je tiens également à exprimer mes sincères salutations, mes remerciements et  ma considération aux personnalités, frères, sœurs, amis et alliés de tous les continents, qui assistent avec nous aujourd'hui, en tant que représentants de leurs gouvernements, de leurs parlements, de leurs partis, des organisations, des institutions et des associations ; en leur souhaitant un agréable séjour parmi le peuple sahraoui.

Ce congrès, qui porte le nom du martyr Khalil Sidi M’Hamed, qui se tient sous le thème "force, détermination et  volonté pour imposer l’indépendance et la souveraineté", constitue un nouveau jalon sur le chemin de notre lutte, nécessaire pour l'évaluation, l’expertise et l’adoption de la politique à suivre et des stratégies futures.

Qu’Allah bénisse Jalil Sidi M’Hamed et tous ces leaders fidèles, comme El Wali Mustapha Sayed et Mahfoud Ali Beiba et à travers eux tous les martyrs de notre juste cause nationale. A l'ouverture de ces assises, nous leur renouvelons la détermination et la fidélité de continuer le chemin que nous avons parcouru ensemble jusqu'au parachèvement de la libération du pays, de son intégrité territoriale et l’édification de l’Etat sahraoui sur l'ensemble du territoire national.

Sœurs et frères,

 Notre congrès se tient dans un contexte de profondes inquiétudes pour les peuples et les pays du monde face à des développements survenus dans les différents domaines politique, économique, de sécurité, de communication et autres domaines.

Au niveau international, la situation est caractérisée par les conséquences de ce qu’on appelle  le printemps arabe, qui a été marqué essentiellement par une vague continue de la violence aveugle, la tension, le chaos et la destruction de pays entiers. Ces développements ont approfondis la tension et l'instabilité, et ont contribué à l’émergence des phénomènes transfrontaliers croissants, tels que les diverses formes de criminalité organisée, l'immigration illégale et à une augmentation sans précédent du nombre des réfugiés et des personnes déplacées, et les conséquences créées par ces phénomènes, occasionnant des défis politique, sécuritaire et économique.

La présence de mouvements extrémistes et terroristes au Moyen-Orient et en Afrique s’est vite développée d’une manière spectaculaire, à l’image de Daash, Boko Haram et Al-Qaïda, constituants une force organisée qui s’ingénient dans les méthode de crimes les plus barbares, de destruction et d'intimidation, en dépit de la campagne internationale en cours, ayant ouvert la porte à un accroissement de l'ingérence étrangère, avec des agendas distincts, qui ont souvent conduit à créer et à exacerber la crise. Le terrorisme a surpris le monde par un comportement criminel très grave, ayant touché des sites et des objectifs stratégiques et des capitales et villes de l’Europe, pour devenir une préoccupation sécuritaire pour la communauté internationale dans son ensemble.

Au cours de cette période, le rôle croissant de la Russie est apparu, qui se reflète notamment dans la crise en Ukraine et dans la crise syrienne, tout comme  l'Iran, qui, elle aussi, a occupé une place importante dans l'équation du conflit au Moyen-Orient, en harmonie avec le développement grandissant dans ses relations avec l'Occident.

La scène internationale a aussi été marquée par une chute brutale des prix du pétrole, qui s’ajoute à la crise économique internationale latente, créant ainsi une volatilité ayant son impact actuel et futur sur de nombreuses économies dans le monde, et le financement des organisations internationales travaillant dans le domaine humanitaire.

Le rôle des intérêts économiques internationaux et des alliances stratégiques, s’est intensifié également de manière significative, ce qui explique les changements profonds dans les relations internationales, telles que l'accord nucléaire iranien avec l’Occidentale et la percée dans les relations américano-cubaines.

Tous ces faits, couplés avec le développement considérable des moyens de communication disponibles à grande échelle, utilisés par toutes les parties, souvent hors des normes juridiques et éthiques.

Il est prévu que la totalité de ces conditions et les changements jettent leur ombre sur les prochaines prestations internationales, telles que les élections américaines, françaises, espagnoles la fin du mandat du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies et autres, à la lumière de l'émergence de nouvelles tendances sur l'arène politique, en particulier l’extrême droite et la xénophobie.

Au niveau régional et continental, la période entre les deux congrès a été marquée par la détérioration de la situation sécuritaire dans la plupart des pays d'Afrique du Nord, du Sahel et du Sahara. La Libye a enduré un changement dramatique, dominé par la violence des groupes armés, en l'absence d’un gouvernement central, pour voir se déferler des éléments terroristes du nord du Mali, de l'Irak, de la Syrie, et autres, la transformant en centres de formation et un pivot pour leurs opérations dans les pays voisins et dans le monde. La Tunisie voisine a été également gravement touchée par cette situation.

En plus de la réussite de l'Algérie, par son expérience exceptionnelle, dans la lutte contre les risques du terrorisme à travers la rigueur nécessaire, ainsi que son rôle fondamental dans le rétablissement de la paix et la stabilité dans la région et dans le monde, elle a réussi à mener la médiation historique ayant conduit à l'accord de paix entre les parties au conflit dans la République du Mali. Un accord qui demeure inébranlable devant les tentatives suspectes de le saper, en particulier par le Maroc et par certains groupes terroristes et autres réseaux de la drogue, qui constituent une menace permanente pour la sécurité et la stabilité dans toute la région.

En ce qui concerne la cause sahraouie, le dernier sommet entre les présidents algérien et sahraoui, en novembre 2015, a marqué un jalon saillant dans la fermeté et la durabilité des liens de fraternité, d'amitié et d'alliance qui unissent les deux pays, et une preuve de la pérennité de la position de principe de l'Algérie aux côtés de la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance.

La Mauritanie, qui a commencé à occuper une position charnière dans la région, en particulier dans la guerre contre le terrorisme et le crime organisé, a maintenu les relations habituelles avec la RASD, dans la coopération, la coordination et le respect mutuel, mais aussi dans le cadre du développement des relations avec les partis et la société civile. Il a été formé un groupe parlementaire mauritanien pour l'amitié avec le peuple sahraoui.

Au niveau du Royaume du Maroc, qui continue dans l'intransigeance et l'obstruction des efforts de l'Organisation des Nations Unies pour la décolonisation et l'autodétermination, les conditions économiques difficiles continuent de jeter une ombre sur le paysage politique et social qui augure d’une anarchie, dont les signes précurseurs sont  visibles à travers l'escalade marocaine dans la question du Sahara occidental, dans un effort coutumier pour la diversion. En même temps, le Gouvernement du Maroc investie à l’heure actuelle dans l’offre des ses «services» pour profiter de divers soutiens financier et politique, en particulier des pays du Golfe et des pays occidentaux, comme la France. Le Royaume du Maroc demeure toujours le plus grand producteur et exportateur de cannabis dans le monde, en particulier vers les pays voisins et la région du nord du Mali, en étroite association avec les gangs du crime organisé et les groupes terroristes. A cela s’ajoute la mise à nue des pseudos réformes et de démocratisation.

Sur le front continental, l'Union africaine a atteint un niveau sans précédent dans ses exigences de hâter la fin des dernières manifestations du colonialisme sur le continent, à travers l'accélération de l'organisation d'un référendum pour décider du sort du peuple sahraoui. Des décisions et des mesures concrètes dans ce domaine ont été prises.

À l'échelle nationale, la consécration du consensus du peuple sahraoui autour de ses objectifs de liberté et d'indépendance, a été maintenu, avec le bon fonctionnement des différents programmes et les agendas sur plusieurs fronts de la lutte, tout en assurant les services de base, en dépit de l'aggravation de la crise et son impact économique dans le monde et sur la scène nationale.

L’Intifada de l'indépendance a persévéré dans sa lutte et son mépris de la politique de l'occupation, et son dédain du siège imposé à la zone occupée, de la répression grandissante et a imposé sa présence au niveau des médias et sur la scène internationale.

Au cours de cette période, le peuple sahraoui a perdu l'un de ses fils intègres qui ont consacré leur vie pour défendre la cause nationale, en la personne du martyr, Jalil Sidi M’Hamed, membre du Secrétariat national, responsable de l’orientation politique, auquel l’honneur échoie de porter le nom de ce congrès. Nous devon méditer sur ses qualités d’abnégation dans la lutte nationale, dont on lui témoigne.

Ci-après, un bilan des plus importantes réalisations et des derniers développements dans les différents domaines, durant la période entre le treizième et quatorzième congrès.

Au niveau de l'organisation politique, le Secrétariat national a continué - à travers ses sessions ou son bureau et ses diverses instances nationales - à travailler dans ce domaine, sur la base de la place fondamentale qu’elle occupe dans la structure et la continuité des instances, en se concentrant sur les moyens d'activation et d'efficacité pour accompagner le rythme des développements rapides.

Dans un premier temps, le Bureau du Secrétariat national a installé la Permanence du Secrétariat de l’orientation politique, et il la consolider par l’apport des ministères de la Culture, de l'Intérieur, de l’Information, des Territoires occupés et des communautés, de la Jeunesse et des Sports, de la Justice, des Affaires religieuses et du Secrétariat d'Etat pour la documentation et la sécurité. Son règlement intérieur et celui de ses prolongements régionaux, locaux et de base ont été adoptés. Elle a également tenu des réunions élargies et a atteint un niveau acceptable de suivi de ses ramifications au niveau régional et local, en intensifiant les festivals et les réunions d'évaluation.

Il est important ici de rappeler une augmentation significative de stages et de formations pour les cadres sahraouis, tant au niveau des voies habituelles, telles que l'Universiade d'été, ou par l'intermédiaire des secteurs particuliers ayant englobé diverses institutions nationales, ou à travers l'organisation d’activités  telles qu’un symposium national pour définir les axes de la politique nationale de la jeunesse, des séminaires régionaux pour évaluer la performance et la motivation, les manifestations culturelles, sportives et militaire dans les zones libérées et dans les camps de réfugiés. Il faut également compter à son actif la tenue de forums des commissaires politiques et ceux consacrés à la pensée du martyr El Wali Mustafa Sayed, ainsi que  les séminaires des Communautés sahraouies à l’étranger sur la promotion des femmes et les droits des enfants. A cela s’ajoutent des éditions de l’Université d'été en Algérie et l'Université de la jeunesse et des étudiants, caractérisée par une participation massive, qui à profité également à ceux des territoires occupé.

En plus de ses activités habituelles de tirage de publication, communiqués et autres, princièrement le magazine « 20 Mai », elle s’est attelé à la commémoration des événements dans le cadre de son rôle dans l’orientation politique et sa contribution dans la gestion des questions d’actualité, ayant leur impacte sur le développement de la lutte nationale du pays.

La célébration cette année du quarantième anniversaire du déclenchement de la lutte armée, celui de l’Unité nationale et autres événements nationaux, sont également à porter à son actif.

Afin d'améliorer l'expérience démocratique dans le contexte de l'amélioration des niveaux de la gestion et de la gouvernance, les processus électoraux à différents niveaux se sont déroulés au niveau des sections locales, des députés, et autres élus locaux, ainsi qu’au niveau des organisations de masse, et des délégués du quatorzième congrès. Des événements qui ont été marqués par une participation massive de tous les segments de la société, en particulier les femmes et les jeunes.

Les visites sur le terrain organisées par divers organismes nationaux, en plus de la dynamique positive créée par la formation de groupes de travail au niveau local et les efforts déployés pour compléter l'encadrement, ont constitué une contribution importante dans l'approfondissement et l'élargissement de la participation de la base ; le contrôle et l'évaluation des prestations.

Le groupe de travail mis en place par le Secrétariat national, pour être une expérience émérite, s’est distingué par un débat global, profond et ouvert ; d'échange explicite, conscient et responsable des points de vues autour des divers aspects des affaires nationales, de la gestion, des suggestions, des solutions de rechange et les moyens d'éliminer les lacunes et autres faiblesses, pour renforcer les facteurs du succès.

Il y a lieu donc de louer le niveau de participation populaire enthousiaste dans ces activités et ces événements, qui a reflété la conscience des masses et incarné l'unité, la cohésion constante et la disponibilité au sacrifice pour répondre aux plans et programmes approuvés par l'organisation nationale, faire face aux défis imposés dans chaque étape et pour riposter aux complots de l'ennemi tendant à porter préjudice à l'unité et à la stabilité du front intérieur.

Nous pouvons considérer ceci comme une instance nationale permanente pour la solidarité avec les luttes des populations du territoire occupé et la contribution par tous les moyens disponibles dans le combat tendant à la levée du blocus sécuritaire et médiatique, la libération des prisonniers politiques sahraouis, l’arrêt du pillage des ressources naturelles et le démantèlement du mur de la honte marocain. Des thèmes qui s’appliquent aux prestations programmées et les contributions, à l’image des grandes campagnes et des manifestations massives, partant de ses grandes dimensions politiques, et son importance vitale pour faire face aux tentatives de l'ennemi visant à déraciner l’existence même des Sahraouis dans leur culture, leur identité et leur entité.

La manifestation du 4 mai 2013, est considérée comme étant la plus grand de son genre, depuis 1975, puisqu’elle a introduit un changement qualitatif dans la résistance pacifique  sahraouie, à l’image de celle de Gdeim Izik en 2010, qui a reflété l'esprit d'unité, du consensus et du rejet absolu et définitif des Sahraouis de la présence de l'occupation marocaine sur son sol national.

Le peuple sahraoui a également traitée avec toute conscience, responsabilité, solidarité et coopération, la catastrophe des inondations dans les camps de réfugiés sahraouis au cours de la seconde moitié du mois d'Octobre 2015. Cette catastrophe a été, d'autre part, un test pour la capacité de l'organisation à faire face à des cas exceptionnels et de gérer des situations  difficiles, sans congélation des programmes nationaux à l’image des préparatifs du quatorzième congrès du Front.

Le Comité national de supervision et de suivi de cette catastrophe a fait un travail exemplaire. Il avait inclus dans ses composants, toutes les institutions nationales, civiles et militaires. Et comme le montre la supervision dans tous les détails de l'opération, la livraison de l'aide aux bénéficiaires d’une manière urgente s’est bien déroulée, tout comme les programmes de prévention et d'hygiène, ou les aspects techniques, la sécurité et l'organisation de campagnes entre autres.

Au cours de la période entre les deux conférences, l'Union Nationale des Femmes Sahraouies a tenu son septième congrès dans une atmosphère très positive, avec une grande présence nationale et internationale et a coïncidé avec des événements parallèles, tels que la tribune de solidarité avec les femmes sahraouies et la mise en place d'une coordination de solidarité internationale.

En plus du renouvellement de ses structures, l'organisation a milité pour augmenter le niveau de la supervision et la formation des femmes sahraouies, dans de nombreux domaines et disciplines, et a encouragé leur participation à la conduite des affaires nationales, aux séminaires, et autres ateliers, avec la poursuite du plan des mini-prêts, qui a donné de bons résultats.

L’Union a également enregistré plusieurs activités en participant à de nombreux événements internationaux et africains et a organisé des actes importants, tels que les différents colloques internationaux  pour soutenir la résistance des femmes sahraouies, notamment en Namibie, en Algérie, dans les camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires occupés. Dans ce contexte, il faut également souligner leur participation aux réunions de l'Internationale socialiste des femmes et les femmes de la Fédération de Russie.

La Secrétaire général de l'Union des femmes sahraouies a été élue Présidente du Comité de la femme et l'égalité au niveau du Conseil économique, social et culturel de l'Union africaine. Elle a participé au nom de l'Organisation à la tête de délégations des femmes africaines dans des actes internationaux pertinents, comme le vingtième anniversaire de la célébration de la Déclaration de Pékin, consacré à la réalisation de l'égalité entre les deux sexes.

Pour sa part, l’Union des travailleurs de Saguia El Hamra et Rio de  Oro (UGTSARIO) a également tenu ses septièmes assises avec une large participation nationale et internationale, et a organisé le sixième Symposium syndical international  de solidarité avec les travailleurs sahraouis.

Les programmes de l'Union ont continué à l'intérieur, en se concentrant sur les cours de formation, la poursuite des ateliers de l'autosuffisance et autres disciplines.

Outre le renouvèlement des structures de l’Union, un certain nombre d'associations professionnelles a été activé. L’UGTSARIO a également cimenté de bonnes relations avec la plupart des syndicats en Afrique, en Europe et des syndicats arabes et a participé à un certain nombre de leurs conférences annuelles. Il a été élu membre du Conseil économique, social et culturel africain.

En plus du suivi permanent du dossier des droits des travailleurs sahraouis chez l'Etat espagnol, il faut ajouter à ses activités syndicales  sa participation régulière et active dans les comités préparatoires de travaux du Forum social mondial.

Il convient d’apprécier ici à sa juste valeur, les participations successives dans ce forum, d’un grand nombre de Sahraouis des diverses organisations et composantes de la société civile en général. Elle a obtenu des résultats tangibles, politiques, juridiques et médiatiques, ouvrant ainsi des perspectives pour la communication et la coopération dans l’arène internationale, en plus de l’écho des grands médias.

Le huitième congrès de l’Union de la jeunesse de Saguia El Hamra et Rio de Oro (UJETSARIO) a été tenu, suivie par l'organisation de séminaires et du renouvellement de ses structures de base. L’Union continue d'organiser le Forum du martyr El Wali Mustafa Sayed et la compétition du défunt, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, en plus des sessions régulières de formation dans divers domaines. Elle a aussi organisé des investissements humains, a parachevé un certain nombre de centres des jeunes dans les wilayas et daïras. A cela s’ajoute le pilotage de mini-prêts, dirigés en particulier vers les jeunes filles, l’ouverture de sections pour l’enseignement  des langues, tout en maintenant la régularité des programmes et des scouts.

L’UJSARIO, en coopération avec le Ministère de la justice et des affaires religieuses, a supervisé le Forum du dialogue interreligieux, dont la dixième édition a été tenue cette année. Une occasion aussi pour adresser un message sincère du peuple sahraoui d’amour et de paix dans le monde.

Sur la scène internationale, des accords de coopération ont été signés avec de nombreuses organisations juvéniles en Algérie et dans un certain nombre de pays européens. L’UJSARIO a aussi participé dans de nombreux forums internationaux, telles que la Fédération mondiale de la jeunesse et celles de la jeunesse norvégienne et suédoise. Il a présidé la Conférence de la jeunesse socialiste du monde tenue dans la capitale danoise, en plus des visites d’un certain nombre de pays européens et a été élu membre du  Congrès de la jeunesse arabo-africaine. L’Union a marqué une présence distinguée au Festival mondial de la jeunesse, qui a eu lieu à Malte, et une autre dans les territoires occupés, sous l’égide  et la supervision de l'organisation de l'Internationale socialiste des jeunes.

L’Union des Étudiants de Saguia El Hamra et Rio de Oro a également tenu son deuxième congrès avec la participation massive d’un large éventail d’étudiant sahraouis des territoires occupés et du sud du Maroc. Un congrès qui a suscité des réactions convulsives marocaines dans les médias officiels, reflétant ainsi l'importance de cette organisation et la crainte qu’engendre la frange estudiantine sahraouie pour l'Etat marocain et sa contribution prometteuse dans la guerre de libération nationale.

L’Union des étudiants est restée présente au niveau des sites scolaires dans les lycées, les universités et instituts, et continue de travailler au sein des associations estudiantines, en plus de la supervision des programmes d'été pour les étudiants, et sa participation à l'Université d'été des jeunes et des étudiants.

Il a également tissé des relations et des accords avec des organisations homologues dans un certain nombre de pays, notamment en Europe et en Amérique latine, et a bénéficié de l'adhésion à l'Organisation Mondiale de la Jeunesse socialiste.

De manière générale, les organisations de masse ont joué, des rôles de la plus haute importance, en fonction de sa nature et de ses responsabilités par l’encadrement d’un large éventail de la force vive du pays des deux sexes et de différents groupes d'âge, dans le monde laborieux et estudiantin, occupant ainsi le rôle qui lui échoie dans la bataille nationale, l'enracinement pratique de la démocratie, et la contribution à l'édification de l'Etat, des institutions sahraouies, dans le présent et au futur. Elle était également présente dans la plupart des manifestations, sit-in et autres plates-formes, à l’intérieur et à l'étranger, pour exiger le démantèlement du mur, la protection des droits de l'homme et l’arrêt du pillage des richesses naturelles.

Le Conseil national sahraoui, qui fête cette année ses quarante années d’existence, a mené sa mission de contrôle et de législation pour assurer la transparence, la justice et l'optimisation de la gestion des ressources humaines et matérielles. Il a également contribué à jeter les bases d'un travail institutionnel, nécessaire pour construire l’Etat sahraoui et assurer la bonne gouvernance, à travers des visites sur le terrain, et l'usage de ses pouvoirs constitutionnels en matière de surveillance de l'exécutif.

Tout au long de son parcours, le Conseil national sera une école pour promouvoir la pratique de la démocratie, contribuant ainsi à la formation de nombreux cadres nationaux, et affinant leur expérience et leur crédibilité. Durant son neuvième mandat, la participation des jeunes moins de quarante ans a avoisiné les 24,52%, les diplômés universitaires les 39,62%, alors que les femmes ont maintenu un pourcentage de pas moins de 30,18%.

Il ratifiera une batterie de lois, de conventions et de protocoles, notamment la loi organique du Conseil national, ainsi que celle régissant la relation fonctionnelle entre lui et le gouvernement, la loi fondamentale des juges, la loi sur la protection de l'environnement, la loi sur la protection de la propriété publique, la loi régissant les prisons, la loi des minière, la loi régissant les mosquées, le traité de l’Afrique pour une zone exempte d'armes nucléaires, le Protocole sur le statut de la Cour de justice et des droits de l'homme d'Afrique, le Protocole de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, la Charte africaine sur la Démocratie, les Elections et la Gouvernance.

La diplomatie parlementaire sera également l’une des tâches prioritaire du Conseil national sahraoui, et  jouera un rôle important en participant à de nombreux forums internationaux, et en procédant à l'échange de visites et d'expériences et la mise en place des comités d'amitié et des groupes parlementaires avec des parlements nationaux et régionaux en Europe, en Afrique et en Amérique latine.

Au niveau du Parlement panafricain, l'année a été marquée par la présence notoire de la RASD à travers son élection à la vice-présidence de l’institution continentale. Cette dernière va émettre  un certain nombre de résolutions et des messages liés à la question sahraouie notamment, en exigeant d’imposer un blocus et des sanctions économiques sur le Royaume du Maroc, pour même fin à son occupation du Sahara occidental. Le Parlement sahraoui a également  participé à de nombreux forums internationaux, au nom du Parlement africain.

Dans le cadre de ses fonctions, le Conseil constitutionnel a émis, durant la période entre les deux congrès, plusieurs décisions, telles que la conformité juridique avec la Constitution et les recours électoraux.

Le Conseil constitutionnel a reçu de nombreux recours et notifications et a mené plusieurs activités à l’étranger, notamment la participation aux conférences de l'Instance africaine des Conseils et des Cours constitutionnelles, et s’est lié avec elle par des relations d'amitié et de coopération.

Le Conseil consultatif, une institution constitutionnelle, a commencé ses activités immédiatement après le treizième congrès par l’élection d’un président, d’un bureau et l'approbation de son calendrier permanent de travail. Il a participé à tous les événements et les activités nationales, et a contribué à éclairer l'opinion nationale par ses bons offices et ses conseils. Il a également participé activement à la commémoration du quarantième anniversaire de la Déclaration de l'unité nationale de Ain Bentili. Une occasion pour la réflexion, le renouvellement du pacte avec les martyrs et la constance de notre marche triomphale vers la liberté et l'indépendance.

Sœurs et frères,

La résistance pacifique, ou l’Intifada de l’indépendance, a évolué dans les quatre dernières années, en termes de forme et de contenu, comme en témoigne la programmation des campagnes nationales et internationales encadrées, en se concentrant à chaque fois sur l'une des principales exigences.

Plusieurs manifestations importantes auxquelles le public a répondu massivement ont été organisées, en plus des séminaires de formation et de sensibilisation, organisés par la coordination d'événements et celle de Gdeim Izik dans la ville occupée d’El Aaiun, et d'autres séminaires et conférences spécialisés dans la majorité des villes occupées. L’harmonisation efficace entre toutes les composantes politiques, humaines, droits syndicaux, culturels et les composantes des médias a octroyé au mouvement populaire un caractère organisationnel visible.

A cela s’ajoute des manifestations sporadiques ça et là dans les villes d’El Aaiun, Smara, Dakhla, Boujdour, Assa et Goulimine, dans les sites universitaires au Maroc et autres, organisées par la coordination de l'Intifada, scandant des slogans nationaux, rejetant l'occupation marocaine et ses corolaires politiques, sociaux et économiques, y compris les protestations contre les sociétés minières qui traitent avec l'autorité d'occupation, ou celles qui collaborent avec l’occupation telle que le Forum Crans Montana. Des manifestations ont également eu lieu en coïncidence avec la publication des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ou à l’occasion des visites des délégations d'organisations internationales.

Le mouvement insurrectionnel sur le terrain s’est développé d’une manière  qualitative par la participation de tous les segments de la société, et le rejet de l’occupation s’est poursuivi d’une manière ordonnée et permanente dans les quartiers résidentiels.

Les manifestations scandaient les slogans traditionnels, et selon les circonstances, telle que l'autodétermination et l'indépendance, la libération des prisonniers politiques sahraouis, l'élargissement des prérogatives de la MINURSO, la levée du siège, la dénonciation des violations des droits de l'homme, le démantèlement du mur de la honte, ou l’arrêt du pillage des richesses naturelles. La résistance pacifique a pris une autre variété de formes, telle que les graffitis, la distribution de tracts, ou la réception à grande pompe des détenus sortis des prisons marocaines, des délégations étrangères, et la commémoration des fêtes nationales.

L’assassinat du jeune Mohamed Lemine Haidalla a entraîné une vague de solidarité nationale ayant atteint son paroxysme par des mouvements politiques dans toutes les villes occupées et les sites universitaires, eu regard aux manifestations et sit-in qu’ils ont occasionné.

L'activité de l’Intifada s’est prolongée  à l'extérieur du territoire occupé, à travers la participation dans les « délégations de l'unité et du défi », qui visitent les territoires libérés et les camps de réfugiés sahraouis, et la participation aux  actes et aux manifestations nationales, ainsi qu’aux séminaires internationaux, tels que le Symposium international de solidarité avec le peuple sahraoui en Italie et en Espagne, la Conférence d’Alger sur le droit du peuple sahraoui à la résistance, l'université d'été en Algérie, le cinquantième anniversaire de l'Union africaine en Ethiopie, le Forum Social Mondial en Tunisie et ailleurs.

l'Intifada se targue maintenant d’avoir ses propres activités internationales, à l’image de ses participations dans des nombreuses activités de sensibilisation en Europe, aux États-Unis et en Australie, en plus de sa participation permanente au Conseil de droits de l'homme à Genève,  ses réunions avec des représentants de l'Organisation des Nations Unies, les organisations internationales des droits humains et avec les ambassades étrangères accréditées au Maroc.

La solidarité internationale ira grandissante en parallèle avec la lutte sur le terrain, en particulier par l'organisation de visites de délégations dans les territoires libérés, les entrevus avec les militants sahraouis et les rapports élaborés sur le terrain. Il est à noter à cet égard, que les autorités d'occupation marocaines ont mené une campagne croissante au cours de ces quatre années, de harcèlement, de poursuites, de violences, de traitements dégradants de la dignité humaine, d'interdictions, d'expulsion arbitraire de nombreux observateurs internationaux, y compris des juristes, des avocats, des parlementaires, des journalistes et autres.

Les crimes de l'occupant contre les militants de la résistance pacifique sont d’une cruauté indescriptible. Ils sont aussi sujets aux enlèvements, à la torture, la détention arbitraire, l'expulsion du travail, la destruction des moyens de subsistance, les blessures, les maladies et les handicaps résultant de la torture ou de mauvais traitements, ainsi que la saccage des maisons et la destruction de biens. Des familles entières en ont souffert, comme le cas de la famille du militant, M'Barek Daoudi. Ce prisonnier politique qui est exposé à toutes formes d’intimidation et d’arbitraire par les autorités d'occupation, a été déplacé entre les tribunaux militaires et civils illégalement, sans autre charge que celle de rejeter l'occupation. Il sera ainsi condamné à cinq ans de prison ferme depuis le début de décembre 2015.

Il convient de rappeler ici les inhumations précipités et suspects par lesquels les autorités d'occupation marocaines tentent de camoufler leurs forfaits et couper la route à une enquête transparente sur les circonstances du crime, comme dans les cas des martyrs, Said Dember en 2012 et Hecenna El Wali en 2014.

Cette politique d’intimidation s’est  intensifiée ces derniers temps surtout lors  de la visite provocatrice du Roi du Maroc à la ville occupée d’El Aaiun, qui a été précédée, accompagnée et suivie par des marques de militarisation, de siège, et de transfert de dizaines de milliers de colons  des villes marocaines pour créer une atmosphère de pression, de faux et de publicité tendancieuse.

Le plus dangereux simulacre de procès marocains a été celui des civils sahraouis du groupe de Gdeim Izik, lorsqu’ils ont été jugés illégalement  par un tribunal militaire, condamné d’ailleurs à l'échelle mondiale. Les verdicts prononcés à leur encontre arrivent pour certains à la réclusion criminelle à perpétuité.  D’autres procès iniques ont également été intentés contre des militants des villes occupées, du sud du Maroc et des sites universitaires.

Le dossier de Gdeim Izik n'a connu aucun dénouement, demeurant pour ainsi dire une infamie pour la puissance occupante, mais aussi un déshonneur pour la communauté internationale, qui n'a pas encore entrepris les procédures et les pressions nécessaires pour libérer les prisonniers politiques. Les séquelles des grèves de la faim successives des prisonniers politiques, font que plusieurs d’entre eux sont en mauvaise santé, pour cause de mauvaises conditions de détention, de traitement dégradant de la dignité, de la répression directe et d'intimidation.

L’Intifada a généré et continue d’enfanter un esprit général de solidarité et de collaboration, tant au niveau des citoyens dans les territoires occupés, au sud du Maroc, au sein du peuple sahraoui en général, ou parmi le mouvement mondial de solidarité.

La force de l’Intifada de l’indépendance réside dans la prise de conscience de ses militants et l'importance de ses résultats positifs, le maintien de ses méthodes pacifiques sous le drapeau national, ses slogans standardisés d’unité, ses multiples méthodes et son caractère populaire.

Aujourd'hui, la résistance pacifique s’est transformée en pensée et en une voie présente dans les cœurs et les consciences des Sahraouis dans les territoires occupés, au sud du Maroc, dans les sites universitaires et à l'intérieur des centres de détention. Toutes les tentatives de l'occupation n'ont pas réussi à l’entamer.

La Communautés sahraouie à l’étranger a brillé par sa présence significative pendant cette période, et a contribué aux programmes nationaux, politiquement et dans les médias, à l’intérieur et à l'étranger, à l’instar de sa participation à des manifestations et des sit-in devant les ambassades de l'ennemi, sa commémoration des fêtes nationales et les activités de solidarité avec l’Intifada de l’indépendance. Les conférences annuelles planifiées pour les communautés sahraouies à l’étranger ont été caractérisées par l'expansion et l’élargissement géographique. Ses structures ont été rénovées, avec la poursuite des contacts et des visites des lieux de leur résidence.

En plus de l'effort tendant à assurer la communication entre les nouvelles générations à l’intérieur et à l’étranger, pour s’imbiber des réalités de leur peuple, des visites guidées ont été organisées en été pour les étudiants et les élèves dans les territoires libérés et des camps de réfugiés. La Ligue sahraouie de football, l'Association des étudiants sahraouis en Espagne et en France et l'Association des avocats et des journalistes au niveau de la communauté, ont été crées et organisent leurs propres compétitions et leurs manifestations.

Sœurs et frères,

Dans le domaine de la défense et de la sécurité, au cours de la période citée, la préparation au combat du niveau de l'Armée populaire de libération sahraouie  s’est accrue à travers la mise en œuvre de programmes et des inspections prévues, en plus de la compétition militaire annuelle, « Chahid El Wali », des exercices militaires dans les secteurs nord et sud, le renforcement de la reconnaissance militaire de l’ennemi et la sécurisation des sites sensibles et des frontières internationales.

Pendant cette période, l'accent a été mis sur le relèvement du niveau de rendement et d’efficacité au combat, à travers la formation, la réadaptation, et l'ouverture des écoles de formation et d'éducation au niveau des régions militaires. Ces mêmes régions qui ont vu leur effectif gonflé par des contingents  de jeunes. Et elles continuent de s’acquitter de la sécurisation, la préparation matérielle, la maintenance et les services.

Un effort considérable a également été assuré pour la promotion de l'information et la documentation dans l'armée.  La régularité de la publication du magazine « 20 Mai », la  poursuite des programmes en faveur des familles des martyrs, l’intérêt spécial accordé aux domaines sportive, culturelle et de divertissement, ont également été au centre d’intérêt des dirigeants militaires.

Les efforts tendant à renforcer le Musée national de la résistance, ont donné de bons résultats en termes des réparations, de constructions, des restructurations, de performance, de la régularité du travail et de visites. Elles ont culminé avec sa dotation de diplômés universitaires.

Le statut de l'Etat sahraoui au sein de l'Union africaine dans les domaines de la défense et de la sécurité,  a été renforcé par la consécration dans les forces armées et les services de sécurité dans les organismes continentaux et leurs contributions aux efforts africains pour rétablir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent. L’état sahraoui qui a abrité  une réunion des directeurs de la sécurité au niveau de l'Afrique, et sa volonté de contribuer à l'application de la décision de l'Union de former une force africaine pouvant  intervenir dans les crises d'urgence, illustrent cette consécration.

Au cours des dernières années, le Maroc a intensifié ses tentatives de déstabilisation orientées vers le front intérieur sahraoui en recourant à diverses méthodes de guerre psychologique, mettant en œuvre toutes ses ressources matérielles et humaines pour briser nos rangs et répandre une propagande tendancieuse. Ces pratiques se sont développées pour cibler l'Etat sahraoui, ses institutions et son prestige, dans une tentative de saper l'intégrité du peuple sahraoui et la crédibilité de son représentant unique et légitime, le Front Polisario. Il tentera de  semer le chaos et de provoquer des actes de vandalisme physique direct, et par l’introduction régulière et intensive de la drogue, qu’il utilise dans le financement et l’encouragement des gangs du crime organisé et des groupes terroristes dans la région.

Afin de préparer et de suivre les différents développements et menaces de sécurité, surtout après la dégradation de la situation au Mali, et les scénarios potentiels de confrontation ouverte avec les groupes terroristes, le système de sécurité sahraoui et ses moyens ont été revus. Une instance nationale de sécurité a été créée, ses domaines de compétence,  ses responsabilités et ses composants ont été bien définies, ce qui a amélioré son travail, son efficacité et sa complémentarité.

En plus de l’Agence sahraouie de protection, une série de mesures a été prise pour garantir le pourtour périphérique et la coordination avec les pays de la région, conforté par un effort continu de sensibilisation, soutenue par la réaction enthousiaste des citoyens et des cadres pour contribuer au processus d'auto-sécurité.

Sœurs et frères,

Des réalisations importantes ont été faites dans le domaine administratif au niveau de la planification et l’élaboration des documents applicables au niveau national, de l'émission de la carte nationale d'identité, du passeport et du projet du nouveau permis de conduire numérique, en plus de l'achèvement de la restructuration du Bureau central des statistiques. La régularité de l'émission de documents personnels, les licences, la poste, les statistiques, la communication, la formation dans le domaine de l'administration, ont été révisés pour le bien du citoyen.

Au cours de la période entre les deux congrès, l'École nationale du 27 Février il a été restructuré pour se convertir en une cinquième wilaya, portant le nom de Boujdour.

En plus de l'examen du dossier de la garde national et la révision de sa loi, le secteur de la police a reçu une attention particulière à travers sa reconfiguration, la construction d’une école nationale de la police, le renforcement de son efficacité par de nouveaux diplômés universitaires, le lancement dans l'expérience de la police de voisinage, afin de faciliter sa contribution au maintien de l'ordre public et de l'effort national dans le domaine de la sécurité . Comme il a été procédé à la mise en place d'une direction centrale de renseignements au niveau du ministère de l'Intérieur.

En ce qui concerne la justice et les affaires religieuses, l’activité normale a continué au niveau des tribunaux à des degrés divers, avec des sessions régulières de formation et de séminaires pour les juges, les imams et les diverses disciplines liées à ce secteur. Des programmes de sensibilisation juridique et de la communication avec les citoyens, ainsi que l'examen de l'établissement pénitencier afin d'améliorer ses conditions, ont été réalisés.

Il a également été procédé à la supervision du processus de pèlerinage à la Mecque, avec le suivi permanent du rôle des mosquées et des écoles coraniques dans la production du discours religieux approprié à l'orientation adéquate.

En matière de formation, du professionnalisme du secteur de la fonction publique, des révisions ont été faites pour examiner et actualiser les listes du personnel, la poursuite de l'exploitation des centres de formation professionnelle, des formations, des séminaires et des stages pour élever le niveau de la fonction publique dans divers domaines et disciplines. Il a été procédé à l'installation des équipes d’assainissement au niveau national.

Le code du personnel et leurs droits a été révisé, ainsi que l'adoption de concours pour la sélection du personnel devant être employé dans les diverses institutions nationales et les organisations étrangères. Des prêts ciblés pour les diplômés des formations professionnelles,  ont été trouvés et l'attribution régulière des allocations de la fonction publique a été garantie.

Sœurs et frères,

Dans le domaine social, les scolarités du secteur de l'éducation se déroulent régulièrement, au bénéfice de tous les enfants en âge de scolarité. Des séminaires nationaux, des journées d'études et des cours de formation pédagogique, ont  ponctuée les années scolaires. Les livres d’écoliers du niveau primaire ont été imprimés. A cela s’ajoute les opérations de déplacement des étudiants à l’étranger et leur retour.

Des efforts considérables ont été faits pour améliorer le niveau de réussite scolaire, en accordant toute l’attention au corps professoral, aux livres scolaires, aux associations des parents d’élèves et au milieu. Des mesures qui ont donné de bons résultats au cours des quatre dernières années. Le nombre d’étudiants universitaires  et des diplômés se compte en milliers, durant la période entre les deux congrès.

La question de la scolarité des étudiants universitaire qui étudient en Libye a été réglée, ainsi que les étudiants ayant réussi au baccalauréat en général. Le secteur de l’éducation sahraoui s’est aussi doté d’une réalisation importante, dans le domaine de l'enseignement secondaire, par l'ouverture de l'école Simon Bolivar, en coopération avec les républiques amies de Cuba et du Venezuela.

L'Université de Tifariti a entrepris des contacts avec plusieurs universités étrangères, et a lié des relations et signé des accords importants avec eux, afin d’ouvrir la voie aux étudiants, leur permettant ainsi de bénéficier de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique.

Poursuivant le principe de « mieux vaut prévenir que guérir » le secteur de la santé a également continué dans les programmes de soins médicaux, de vaccination, les soins vétérinaire et les missions de santé étrangères dans diverses disciplines, y compris dans  les territoires libérés, ainsi que les activités de la santé scolaire, la pharmacie, en plus de l'organisation de semaines de santé et des cours spécialisés.

Des progrès dans le niveau de la gestion dans les hôpitaux, cliniques et centres de santé, ont également été enregistrés, accompagné de l’amélioration des conditions du personnel médical, alors que les institutions sanitaires ont été dotées de nouveaux spécialistes.

En matière de protection sociale et de la promotion des femmes, le secteur a supervisé les cycles de formations dans les différents centres des affaires sociales, en y organisant des stages pour le personnel afin d'élever leur niveau. Le renforcement des structures et les extensions des centres et la dotation d’équipements adéquats, ont également marqué le travail du ministère, qui a procédé à l'intégration de certaines des personnes handicapées dans des emplois appropriées.

Et les programmes ont continué pour la promotion des femmes, par la formation et l'orientation, tout en leur assurant le soutien psychologique, social et juridique.

Dans le secteur de la Jeunesse et des ports, des efforts ont été déployés pour sélectionner et mettre en œuvre des possibilités immédiates et stratégiques pour les jeunes, étant un pari sur le destin. Des études sont en cours pour définir les meilleurs moyens de parvenir à de meilleurs niveaux de supervision, en plus des cours de formation dans diverses disciplines, et la création d'initiatives économiques pour renforcer les domaines de l'autosuffisance.

Dans ce contexte, des règles régissant le programme des mini-crédits pour les jeunes ont été élaborées, avec la création de nouvelles opportunités dans les centres pour l’emploi de la jeunesse.

Au niveau su sport, le championnat national et régional et des tournois ont été organisés, ayant culminé par le trophée du "20 mai". On note également, l'organisation annuelle du Sahara Marathon, avec une participation internationale et des résultats nationaux prometteurs, en plus de la participation des sportifs sahraouis dans de nombreux événements sportifs à travers le continent africain et au-delà.

Le programme des « vacances en paix » en faveur des milliers d'enfants sahraouis pour passer des vacances d'été à l'étranger a continué, avec un développement constant au niveau de l'organisation, tout en conservant la capacité minimum d'absorption.

 Sœurs et frères,

Dans le domaine économique, le Croissant Rouge Sahraoui a poursuivi les différents programmes de distributions des différents produits de base, en dépit de la diminution des ressources financières, et de nombreux projets ont été arrêtés, en raison des effets de la crise, en particulier en Espagne, et ses conséquences sur la gestion et les budgets.

En général, les efforts déployés pour maintenir un stock de sécurité des matières de base et la satisfaction des besoins fondamentaux, ont abouti, y compris pour les catégories spéciales, telles que la malnutrition, la protection sociale et autres.

Le secteur de la coopération a connu une intensification de ses activités extérieures, la préparation des conférences internationales annuelles de solidarité avec le peuple sahraoui, l’organisation de réunions avec des organisations collaborant dans le domaine. Beaucoup de projets ont été trouvés pour diverses secteurs, y compris pour les territoires libérés, avec la poursuite du financement des projets existants déjà.

A cela s’ajoute la poursuite des actions dans le domaine des mini-prêts, la signature des actes de jumelages, l’organisation des caravanes d'aide humanitaire et la mise en œuvre de projets complémentaires pour les catégories les plus touchées.

Le secteur des transports s’est attelé à développer et à mettre en œuvre les programmes préconisés, à  céder le quota des combustibles, du gaz butane, l'énergie solaire, les générateurs, des moulins et l'éclairage, ainsi que tous les programmes d'urgence. A cela s’ajoute l'amélioration et la continuité dans le programme de transport public. Du côté de la branche technique, il faut noter la continuité dans l'entretien et la réparation, en plus des séances de formation de personnels compétents.

Dans une vision de développement qualitatif, les wilayas ont été reliées par les routes revêtues, et le projet d’approvisionnement en électricité a été lancé, la Société nationale d'électricité a vu le jour, et la formation de spécialistes dans ce domaine a été entreprise.

Le secteur de l'eau et de l'environnement a uniformisé l’approvisionnement des citoyens en eau avec un niveau considérable du point de vue de l'abondance et la qualité. Ses efforts continuent  à être déployés dans l'exploration de nouvelles sources et poursuit le traitement, les réparations et l’entretien des installations des complexes de dessalement des eaux et leur distribution, y compris dans les zones libérées.

La dernière période a été aussi caractérisée par des efforts considérables pour assainir l'environnement, en particulier les investissements humains nationaux et locaux, qui ont donné de bons résultats.

 Le secteur de l’équipement a continué à s’acquitter de sa tâche de distribution des équipements programmés et de certains cas urgents en faveur des citoyens et des institutions. La dernière période a été caractérisée par des efforts couronnés de succès ayant abouti à consolider le secteur, à travers des ateliers de production, qui ont contribué à couvrir de nombreux besoins.

Dans le secteur du commerce, la restructuration locale et régionale a été achevée tout comme l’encadrement du secteur privé et ses employés. Une vision a été dégagée pour l’organisation des marchés libérés, revitaliser la capitale commerciale pour répondre aux objectifs fixés, et assurer la stabilité des prix, réglementer et contrôler les licences commerciales.

Au niveau du secteur du développement économique, le domaine stratégique du développement agricole a été pris en considération à travers la mise en place de fermes familiales, l'ouverture d'une école d'agriculture, l'approfondissement des expériences de recherche agricole et le centre de formation. La saison agricole dans les exploitations agricoles nationales et régionales et dans les territoires libérés a également été supervisée, ainsi que la poursuite des efforts visant le développement de l'élevage.

L’édification et la reconstruction du secteur des territoires libérés, a été pris en considération par la poursuite des opérations de construction et son organisation concrète à travers, les entreprises, bureaux d'études, la supervision des appels d'offres et la formation des entrepreneurs.

Une Direction spéciale des territoires libérés a été créée alors que les structures organisationnelles dans ces territoires ont été élaborées. Des municipalités, des écoles, des dispensaires et des mosquées et autres ont été construits.

La zone rurale a été associée au ministère et a évolué en termes de gestion et de suivi. On continue de la fournir dans différents services sanitaires, éducatifs, judiciaires et autres pour les résidents, y compris une assistance pour faire face aux dommages causés par les récentes inondations.

Dans le domaine de la culture, on relève la continuité des actions tendant à répondre à la stratégie politiques de l'Etat marocain, visant à oblitérer la culture sahraouie. A cet effet, une conservation de la mémoire privée et l’écriture du patrimoine ont été achevés, avec la poursuite du fonctionnement des centres culturels, des écoles de formation et des ateliers dans diverses disciplines artistiques, ainsi que la coordination et la coopération avec des partenaires étrangers. Dans ce contexte, il faut signaler la signature des plusieurs accords de coopération avec les ministères de différentes institutions en Afrique du Sud,  en Algérie et en Espagne.

Pendant la période séparant les deux congrès, les éditions régulières du Festival International du Cinéma, Art Tifariti, le festivals de la culture et des arts populaires régionaux, les semaines culturelles et les forums ont été maintenues. A cela s’ajoute la création des écoles sahraouies de cinéma, la musique, les beaux-arts, et la restructuration des troupes folkloriques. En plus de la poésie et des poètes et leur rôle habituel dans les programmes culturels, l'étape a été marquée par une présence importante et active du théâtre.

Des expositions et des journées d'études, des réunions et des séminaires sur plusieurs sujets littéraires, culturelle et artistique ont été également organisés. L'impression et la publication de livres et d’édits, l’enrichissement des bibliothèques centrales et régionales, la production de courts métrages, l’encouragement des jeunes à travailler dans ces domaines dans les camps, dans les territoires occupés et au sud du Maroc, sont à porter à l’actif du ministère.

Le secteur de la forge traditionnel a été annexé par le ministère de la Culture, pour développer une activité importante, qui s’est manifestée notamment dans l'organisation du séminaire et du salon propres à lui.

Dans le domaine de l'information, il faut noter la couverture de tous les événements nationaux et les activités à l'étranger. Divers programmes des différents supports de médias, d’orientation et d'archivage ont continué leur travail. Les diplômés dans le domaine des médias ont également été absorbés par le ministère dans l’emploi. L’accent particulier a également été mis sur l’Intifada de l’indépendance, et sur le rôle joué par les cellules des médias et les correspondants dans les villes occupées, au sud du Maroc et les sites universitaires.

L'inauguration du siège de l'agence de presse sahraouie et la restauration des divers sièges des médias avec leur propre site sur la Toile, ont été réalisées. A cela s’ajoute un développement important dans les programmes interactifs et participatifs, mettant en évidence l'histoire et le présent de la lutte nationale, menée par le Front Polisario, et l'évolution de la structure institutionnelle de l'état sahraoui.

Le secteur du protocole s’est acquitté de sa tâche d’hébergement des dizaines de milliers de visiteurs étrangers : politiques, médiatiques, culturelles, missions, organisations non-gouvernementales, familles, solidarité, des missions médicales et étudiants en médecine, chercheurs et autres ; tout en leur assurant les conditions d'hospitalité et la sécurité.

Sœurs et frères,

Dans l'action extérieure, la priorité s’est fixée essentiellement sur le renforcement de la position de l'Etat sahraoui et la consolidation de ses relations avec divers pays et organisations, et à intensifier le contact avec les pays frères et amis.

L'Assemblée générale des Nations Unies, une opportunité annuelle, a été une occasion pour confirmer le statut juridique du Sahara occidental, et répondre aux tentatives du royaume du Maroc de fausser la nature du conflit. Les recommandations de l'Assemblée générale successives, chaque fois renouvelées, appellent à la décolonisation, en respectant le principe de l'autodétermination. La participation des sympathisants de la cause sahraouie partout dans le monde dans les délibérations et les arguments irréfutables qu’ils présentent, ont transformé la tribune onusienne en un forum international annuel de la solidarité, prenant le dessus devant les tentatives du Maroc tendant à défendre ses thèses coloniales.

L'Afrique est restée fidèle à ses positions de principe, en dépit des tentatives du Maroc, et derrière lui la France et d'autres parties. La partie sahraouie a continué à insister sur la nécessité pour l'Union de jouer le rôle de partenaire des Nations Unies, rigoureux et à part entière, dans le processus de paix au Sahara occidental, conformément aux dispositions du plan africain de règlement ONU-OUA de 1991.

À cet égard, la période entre les deux congrès, a été marquée par une évolution qualitative, attestés par la confirmation des rapports et des résolutions de l'Union africaine sur la tenue du référendum d'autodétermination et la nécessité pour la Commission de poursuivre ses efforts à cet égard. La visite officielle présidentielle en République de Tanzanie en 2012, a donné des résultats tangibles, dans cette direction.

La célébration par l’Afrique du cinquantième anniversaire de la fondation de l'organisation continentale lors d'un sommet à Addis-Abeba, en mai 2013, qui coïncidait avec l'année de commémoration de quarante ans de la fondation du F. Polisario, a été aussi une opportunité pour consolider l'adhésion de l'Etat sahraoui, en la notant dans la Déclaration de la session du Sommet, qui a adopté la lutte de libération sahraouie comme une partie intégrante de la lutte de l'Afrique, y compris l’Intifada de l’indépendance contre l'occupation marocaine en mai de l'année 2005 également.

Le texte de la déclaration du cinquantenaire de l’Afrique précise que les chefs d'État et de Gouvernement de l'Union africaine s’engagent à compléter la pleine décolonisation du continent africain, et appellent au droit du droit du peuple sahraoui à l'exercice effectif de la souveraineté sur son territoire.

Le plus important est que cette décision historique africaine en mars 2015, a créé une nouvelle dynamique sur la voie politique au niveau de l'Afrique et de l’ONU, et une pression de taille sur l'occupant et ses alliés. Entre autres, il y a aussi le renouvellement du Comité spécial du Sahara occidental composé de dix Présidents des cinq régions africaines, chargés de coordonner avec les Nations Unies pour organiser un référendum. Le texte appelle aussi à la création d'un groupe de contact international pour mobiliser le soutien au processus de décolonisation du Sahara occidental, l’arrêt du pillage de ses ressources naturelles et l’arrêter des violations flagrantes des droits de l'homme.

Une autre victoire pour le peuple sahraoui s’est aussi manifestée lorsque le sommet africain de Johannesburg a souligné la nécessité d'organiser un référendum le plus tôt possible. Le sommet a également renouvelé son soutien, en particulier au Bureau du chef de la  Commission et à l'Envoyé spécial de l'Union africaine, M. Joaquim Chissano, et a appelé à des mesures pour réglementer les activités de solidarité avec le peuple sahraoui dans les territoires libérés. Sa position contre le Forum Crans Montana à Dakhla occupée a généré un impact évident sur les attitudes et les décisions de l'Organisation des Nations Unies et l'Union européenne.

L'annonce de la consolidation des relations diplomatiques avec la République du Kenya, la présentation des lettres de créance de l'Ambassadeur sahraoui et l'inauguration de l'ambassade à Nairobi sont autant de succès diplomatiques très importants. Tout comme le Malawi d’ailleurs et la République de Maurice, qui à repris ses relations diplomatiques avec la RASD, en soulignant que la reconnaissance d'un Etat indépendant et souverain est l'incarnation du soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

La Conférence d’Abuja en Octobre 2013 était un événement marquant sur la scène africaine, pour être une surprise choquante pour l'occupation marocain, sachant qu’elle se déroule dans l’Ouest africain, une zone où le Maroc compte sur l'influence française, et dans la capitale du plus grand pays d'Afrique, mais aussi par la force du thème incarnée dans sa devise: "compléter la libération de l'Afrique par la décolonisation du Sahara occidental".

Le message adressé à la Conférence par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, appelant à imposer des sanctions économiques, diplomatiques et militaires sur l'Etat marocaine, telles que celles imposées au régime de l'apartheid en Afrique du Sud, a marqué le renouvèlement de la position traditionnelle de l'Algérie, qui a également appelé à permettre à la MINURSO de protéger les droits humains au Sahara occidental et de les contrôler. Ce qui a déclenché une vague d'hystérie et de nervosité pour la partie marocaine, qui a eu recours à des comportements avilissants, similaires à la profanation du drapeau algérien.

La question sahraoui est demeurée présence en Afrique, en particulier dans les rapports de la Commission africaine, le Conseil de paix et de sécurité et dans les rapports de la Commission des droits de l'homme et des peuples. Le Etat sahraoui, représenté au plus haut niveau, a assisté à l’intronisation du président ghanéen et du président sud-africain, et aux funérailles des anciens présidents algériens, Ali Kafi et Chadli Bendjedid, la cérémonie commémorative du leader africain, Nelson Mandela, les célébrations du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la République du Kenya, l'invité d'honneur lors d'une cérémonie au Parlement panafricain pour la dixième anniversaire de sa fondation, en plus du premier Sommet mondial en Afrique du Sud consacré aux personnes africaines déplacées. 

L’état sahraoui participe durablement et efficacement aux activités et programmes de l'Union africaine au niveau des sommets ordinaires, extraordinaires et spéciaux, ou dans les réunions du Conseil exécutif.  Il est également présent aux réunions ministérielles et techniques organisées par les diverses institutions de l'Union dans son siège ou dans l'un des États membres, et a assumé la présidence de comités et de réunions spécialisées, y compris au niveau ministériel, telles que la Commission pour les réfugiés. Il contribue également au renforcement du cadre institutionnel et juridique de l'Union par la signature et la ratification des conventions et protocoles adoptés par les organes suprêmes de l'UA.

L’Etat sahraoui a également reçu des délégations de l'Afrique, tels que le Premier ministre du Lesotho, une délégation ministérielle de la Communauté économique de l'Afrique australe, le ministre de la Culture d'Afrique du Sud, des délégations représentants la Commission africaine à plusieurs reprises, et des délégations du Nigéria, d'Afrique du Sud et d'autres.

En Europe, des progrès significatifs ont été enregistrés, qui se reflètent en particulier par la présence de la question sahraouie dans ses aspects politiques, juridiques, humanitaires, économiques et culturels. Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes présents dans les différentes institutions de l'UE.

L'Europe a abrité un certain nombre d'activités, de séminaires et de manifestations dans de nombreuses capitales et villes européennes, dont Bruxelles, tout au long de l'année, sur diverses questions, se concentrant sur le plan juridique et la solidarité, ainsi que Conférence de coordination européenne et de solidarité avec le peuple sahraoui. Un événement annuel qui s’est tenue au siège du gouvernement de la région italien de Lazio, dans la capitale espagnole Madrid, deux fois de suite. Tout au long de cette période entre les deux congrès, des déclarations et des communiqués ont continué de pleuvoir d’Europe, du coté de son Parlement ou de l'Union européenne, soutenant la voie de la solution onusienne à travers le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la protection des droits de l'homme au Sahara occidental. Il faut noter ici que le Groupe parlementaire européen de solidarité avec le peuple sahraoui, reconstitués récemment, a été formellement adoptée, comme de nombreux comités similaires au sein du Parlement de l’UE.

La période a également été marquée par l'approbation du rapport Charles Tanok, du Parlement européen sur le Sahel et le Sahara occidental, bien que le Maroc ait rassemblé toutes ses énergies pour l’annuler, dans une bataille vaine, qui a duré des mois. L'importance de ce rapport a surpris le Maroc et ses alliés partant de l’importance de son contenu, puisqu’il a touché des questions fondamentales, telles que le référendum sur l'autodétermination, les violations des droits de l'homme, le procès de civils innocents devant les tribunaux militaires marocaines et le pillage des ressources naturelles.

L'accord de pêche entre le Maroc et l'UE, qui inclut les eaux territoriales sahraouies, a généré un débat houleux durant de nombreuses années. Bien que la ratification par l'Union européenne de cet accord illégal, sans aucune relation avec le droit et encore moins avec l'économie, plutôt que de résoudre la question de façon définitive, il a ouvert la voie à la poursuite de la lutte sur une plus grande échelle, et donc de maintenir la forte présence de la question sahraouie en Europe.

Les rapports et le suivi continuent au niveau d'autres institutions, comme le Conseil européen, qui a discuté de la question du Sahara occidental, à plusieurs reprises, à la lumière du rapport de la députée socialiste suisse, Lilian Moly Pacser, qui reprend la même orientation que le rapport Tanok.

Malgré la campagne féroce et soutenue menée par le Royaume du Maroc au niveau de l'UE, les positions de celle-ci ont été en générale marquées par l'harmonie avec les exigences de la légitimité internationale et le refus de considérer les mensonges marocains. La dernière position de l’UE s’est manifestée dans son rejet explicite de la propagande tendancieuse marocaine liée à la contrebande de l'aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis.

En outre, l'UE traite désormais directement avec le Front Polisario, à travers des réunions, des communications et des correspondances officielles. A cet égard, on peut noter l'une des plus grandes avancées européenne en la demande croissante de certains parlements et autres partis politiques européens à reconnaitre la RASD par leur Gouvernement, la visite présidentielle à l'Irlande et la position du Parlement de la Suède. Ce sont là des points saillants dans ce contexte.

L’accord de pêche entre le Maroc et  l'Union Européenne, qui inclut les eaux territoriales du Sahara Occidental a été un âpre combat qui s’est poursuivi pendant de très nombreuses années. Et sa ratification par  l'Union Européenne à des fins  qui n’ont rien  à voir, ni avec le droit international, ni avec des intérêts d’ordre économiques a, ouvert la voie devant  la poursuite de la lutte sur une très grande échelle, et à maintenir fortement présente la cause sahraouie en Europe.

La cause sahraouie a été, notamment très présente au niveau des institutions européennes comme le Conseil européen, qui a discuté de la question du Sahara occidental, à plusieurs reprises (rapport de la  Député européenne, Mme Liliane Maulier Pasquier, du groupe, socialiste  rapport Tanok

Et en dépit de la féroce campagne menée par le Royaume du Maroc,   l'UE est restée ferme dans ses positions, en totale harmonie avec la légalité  internationale refusant les diffamations et allégations marocaines dont les toutes dernières concernaient de prétendues détournements de l’aide internationale destinée aux Campements de Réfugiés Sahraouis

Aussi, est –il important de  rappeler que  l'UE traite aujourd’hui directement avec le Front Polisario, à travers  diverses rencontres,  communications et  correspondance officielles.  L’autre progrès tangibles est  la  demande croissante de  certains parlements européens et partis  politiques pour  la reconnaissance de la RASD par leur pays. La  visite présidentielle en Irlande et la position du Parlement de la Suède en sont la parfaite illustration.

En Espagne,  la cause sahraouie a été fortement  présente, en particulier au niveau des deux chambres du Parlement, des parlements régionaux, des partis politiques, des organisations syndicales des organisations de défense des droits de l’homme et au niveau des  réseaux de  solidarité  dans les différentes régions et des diverses municipalités

 

La manifestation massive, qui coïncidait avec le quarantième anniversaire des accords de Madrid,   le 14 Novembre 1975, le nombre et la  qualité des  participants  venus d’Europe et d’Espagne,  notamment a démontré avec force l’estime et  l’appui considérables dont jouit la lutte du peuple sahraoui en Espagne. Comme il est  bon de rappeler la décision de la Cour suprême espagnole en 2014, qui a souligné que l'Espagne demeure la puissance administrante du Sahara occidental

 

Cette période s’est illustrée aussi par de fortes pressions menées conjointement par  la société civile et des Députés français et la création d’un groupe de travail et de réflexion sur la question du Sahara Occidental au sein de l’Assemblé Nationale Française qui a sollicité un exposé du représentant du POLISARIO.   En plus de  ceci s’ajoute l’écho favorable en France et ailleurs du film « les fils des nuages, dernière colonie  » du cinéaste mondial Javier Bardim sans oublier les activités menées par Mme Kerry Kennedy, Présidente du Centre Robert Kennedy pour la Justice et les droits de l’homme en compagnie d’Aminatou Haidar.

La Cause sahraouie a, également enregistré des avancées notables aux  États-Unis d’Amérique, notamment suite à la visite présidentielle à Washington en 2013  suite à laquelle plusieurs rencontres ont été organisées au niveau des deux chambres du Congrès américain, la Chambre des Représentants et du  Sénat. La délégation présidentielle, et c’est là une première, a été reçue, au siège du Secrétariat d’Etat.

A noter  également la poursuite des visites de délégations du Congrès américain aux Campements de Réfugiés Sahraouis et  aux  territoires libérés de la RASD, la création  d'un groupe parlementaire  de solidarité avec le peuple sahraoui  au sein de la Chambre des représentants  constitué de membres du  parti républicain et démocratique, ainsi que  la création  d'un comité d’amitié avec le peuple sahraoui et des comités de solidarité au niveau de régions et villes à l’instar de New York

La Cause sahraouie a connu une grande audience et une couverture médiatique sans précédent dans divers organes de presse  américains. De grands médias ont  notamment, dans leurs éditoriaux, dévoilé les atteintes aux droits de l’homme commises au Sahara Occidental.

 

En plus des activités d’organisations non gouvernementales, comme le centre  Robert Kennedy pour la Justice et les  Droits de l'Homme, qui mène une grande campagne pour exiger la responsabilisation de la MINURSO dans la  surveillance et la protection des droits de l’homme  au Sahara Occidental, le Département d’Etat américain, dans ses rapports qu’il publient  depuis 2013  sur la situation des droits de l’homme dans le monde, a consacré un titre indépendant  sur le Sahara occidental.

Les dits rapports mettent périodiquement l’accent sur les atteintes aux droits de l’homme et les sur les violations systématiques de ces droits au Sahara Occidental sachant que les Nations Unies ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis, et que les Etats-Unis soutiennent les efforts visant à permettre au peuple sahraoui d'exercer en toute liberté  son droit à l'autodétermination

La cause sahraouie était également présente au niveau du Pentagone, à travers une étude intitulée « la guerre et   la rébellion au Sahara Occidental ». La conclusion de cette étude met l’accent sur  les  capacités du Front Polisario en tant que mouvement de  libération nationale de mettre au point  des programmes et des options en symbiose avec le vécu quotidien et le monde d’aujourd’hui sans, pour autant,  abandonner ses principes et objectifs initiaux, menant une  lutte propre pour la liberté et l'indépendance, loin des méthodes du terrorisme et de la criminalité.

 

L’étude menée par le Pentagone américain a enregistré l’expérience de  l'Armée de libération Nationale dans les combats et sa  capacité à gérer, sur le plan tactique et stratégique,  une situation des plus complexes : affronter un ennemi qui le surpasse sur le plan numérique et en armement,  et qui bénéficie en même temps de l’aide de puissants alliés européens en plus  des fonds des riches Etats du Golfe. L’étude du Pentagone américain met, également l’accent sur la résistance pacifique menée par le peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance.

La Fédération de Russie reçu une délégation de la Direction du Front POLISARIO, première  initiative de son genre qui ouvert la voie à un débat sérieux et ouvert d'esprit sur tous les aspects liés à la question du Sahara  Occidental. La partie russe a assuré son attachement à une solution juste, conforme à la Charte et aux résolutions de l'Organisation des Nations Unies, en particulier le principe de la décolonisation à travers l'autodétermination, avec engagement solennel de développer les  relations bilatérales.

Les efforts se sont poursuivis en  direction de l’Amérique Latine, en vue de consolider la RASD et ses relations privilégiées avec cette partie du monde. Plusieurs visites ont été effectuées  à des niveaux différents parmi lesquelles la visite officielle de la République de  Cuba qui a donné lieu à la signature de plusieurs protocoles et accords dans les secteurs de l'éducation,  de la formation, de la santé. D’intenses   contacts ont été entrepris avec de nombreux pays de la région, tels que le Mexique,  l'Uruguay, le  Salvador, le Brésil, le Chili, l'Argentine, la Colombie, le Honduras, le Panama et d'autres. Durant la même période,  des relations diplomatiques ont été établis avec la  Guyane et l'agrément d’un Ambassadeur en Équateur avec l'ouverture officielle du siège de l'ambassade.

Plusieurs visites ont été effectuées en Asie comprenant notamment le Japon et la Corée du Sud, où a été créée une fondation de solidarité avec le peuple sahraoui. D’autres visites ont été faites en Nouvelle Zélande, en Inde et Timor oriental,  mais aussi en Australie qui a abrité plusieurs activités et d’importants séminaires portant sur  les ressources naturelles.

 

La période écoulée a également été marquée par un développement positif dans les relations avec le  monde arabe, comme la Tunisie, qui a accueilli, à deux reprises,  le Forum social mondial  avec la participation quantitative et qualitative d'une grande délégation sahraouie qui a pu établir des contacts et des liens avec les forces politiques et l'annonce de la création d’un Comité Tunisien de solidarité avec le peuple sahraoui. D’Egypte, les visites de délégations de journalistes aux Campements de Réfugiés Sahraouis et aux  territoires libérés ont eu un écho hautement positif à travers les journaux, magazines et publications de livres.

 

Au cours de la période écoulée, nous avons également travaillé pour améliorer les relations avec de nombreux partis et avions participé à des conférences, comme celui du  Congrès national africain de la SWAPO,  le parti communiste portugais, l’alliance des partis de gauche en Europe, le Front de Libération Nationale FLN,  plusieurs partis sur la scène politique mauritanienne et également beaucoup de partis en Amérique latine.

 

Et sur le plan de l'Internationale Socialiste, le Front POLISARIO a maintenu une participation régulière, en sa qualité de  membre observateur dans cette  organisation mondiale qui, dans ses communiqués et résolutions, s’est toujours engagée à respecter les principes qui concernent  l’autodétermination et la décolonisation. Aussi, l’Internationale socialiste a envoyé aux Campements de Réfugiés Sahraouis et dans les territoires occupés une délégation qui a rendu public un important rapport sur la situation prévalant au Sahara Occidental.

 

Les conclusions du dit rapport  mettent l’accent, avec beaucoup de clarté, sur l’impérieuse  nécessité de mettre fin à la tragédie des sahraoui et de résoudre le conflit à travers une solution qui passe,  inéluctablement par la  consultation du peuple sahraoui, sous le contrôle et la supervision des Nations Unies, lesquelles doivent fournir toutes les garanties de  démocratie et de  transparence.

L’ONU, quant à elle a averti des risques liés à la perpétuation du  conflit par rapport à la stabilité de la région, en mettant l'accent sur la nécessité de la  protection des droits de l'homme et sur l'exploitation des ressources du Sahara occidental par son peuple, conformément à l'article 73 de la Charte des Nations Unies

Après la tenue du 13ème Congrès du Front POLISARIO, un 9ème round de négociations a eu lieu, en mars 2012  à Manhasset entre les deux parties, sahraouie et marocaine.  Pour trouver une issue à l’impasse, chaque  partie ayant continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations,  l’ONU leur a remis un document contenant des questions et demandant plus de renseignement en attendant les séries  de négociations qui se sont déroulées par la suite à New York.

cependant, après la publication du rapport du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental et l'approbation par le Conseil de sécurité  de la résolution  2044, avril 2012, le Royaume du Maroc a annoncé le retrait de confiance de l'Envoyé personnel, qui a pour effet  l’annulation de la visite initialement  prévue et bloqué la nomination du nouveau Représentant spécial du SG, l’allemand, M. Wolfgang Weber, pendant un mois.

La position du Maroc est due au contenu du rapport du Secrétaire général qui demande l’élargissement des prérogatives de la  MINURSO  aux droits de l’homme.  Le Maroc accuse  également M. Ross de chercher  à affaiblir la position marocaine, notamment en mettant à l'écart sa  proposition d'autonomie.

Pour consolider sa position de refus, le Maroc a mené une campagne de propagande sans précédent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur mais elle s’est heurtée au  Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies et au Conseil de sécurité, mais surtout aux  Etats-Unis d’Amérique qui  ont continué à soutenir de manière ferme l’Envoyé personnel.  Aussi la détérioration de ses  relations avec  l’ONU et  un  allié traditionnel, comme les Etats-Unis a contribué à l’échec patent de sa proposition d’autonomie, ce qui explique la concentration des efforts de l’ONU depuis Avril 2011 sur les mécanismes de l’autodétermination et sur le volet des droits de l’homme, thèmes fortement pris en considérions dans les rapports du Secrétaire général et les discussions du Conseil de sécurité des Nations Unies

 

La partie sahraouie a démontré lors de ses rencontres  qui se sont déroulées à New York, que la position du Maroc s’inscrit dans le cadre d’une campagne tendancieuse visant à entraver les efforts de négociations, tout en soulignant le fait que le cessez-le-feu fait partie d’une vaste opération dont l’objectif est l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

Les positions de fermeté affichées par l’ONU et les Etats Unis ont obligé le Maroc à reconsidérer sa position vis-à-vis de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général au Sahara Occidental.  Ainsi, celui-ci a entrepris des visites en octobre et novembre 2012 au Maroc,  aux  Campements de Réfugiés Sahraouis, en Algérie, en Mauritanie, aux territoires libérés, aux  territoires occupés, mais aussi en France et en Espagne. 

Dans l’exposé qu’il a fait devant le Conseil de sécurité en novembre  2012, M. Christopher Ross a insisté sur le caractère juridique du Sahara occidental et sur la responsabilité des Nations Unies à ce sujet. Il a évoqué, également  les manifestations dans les territoires occupés réclamant l’indépendance du Sahara Occidental.

Suite à cet exposé,  et en raison de la persistance de l’impasse,  plusieurs  rapports, documents  et interventions de hauts responsables onusiens ont mis l’accent sur la gravité de la situation dont les incidences seraient gravissimes  sur une la région Sahélienne ou la situation est des plus préoccupantes.  Toujours dans ce même exposé, M. Ross a souligné la nécessité de tenir des consultations avec les principaux acteurs internationaux.

  Le Représentant Spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental fourni d’amples explications qui concernent les relations maroco-onusiennes ayant trait à certains aspects de la mission de la MINURSO comme les drapeaux sur les édifices de la  mission onusienne ainsi que  les immatriculations marocaines sur leurs voitures.

M. Ross a  entrepris  une nouvelle tournée en février 2013, comprenant les États-Unis, la France, la Russie, la Grande-Bretagne et l'Espagne (Groupe d'amis sur le Sahara occidental), ainsi que l'Allemagne et la Suisse.  En mars, de la même année, il a rendu visite aux  deux parties au conflit, aux  pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, en plus des villes occupées, El Aaiun et Dakhla.

Le rapport du Secrétaire général de l'ONU pour le mois d'avril 2013 a mis l’accent sur le volet des droits de l’homme et sur les rapports  d’importantes organisations dans ce domaine. M. Ban Ki-moon a conclu dans son rapport en ces termes  "en tenant compte des rapports successifs concernant les violations des droits de l'homme, il est nécessaire de faire une étude globale, indépendante et impartiale au Sahara Occidental et dans les Campements de Réfugiés Sahraouis ».

Suite au rapport du Secrétaire général, les États-Unis ont présenté un projet de résolution devant le Groupe des amis sur le Sahara occidental au niveau du Conseil de sécurité, appelant à l'élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme mais la résolution adoptée par le Conseil a, uniquement souligné la nécessité du respect des droits de l’homme.

La proposition américaine a été d’une grande importance, non seulement en ce qui concerne  le rôle des Nations Unies au Sahara occidental, mais par rapport à la politique américaine à l'égard du conflit maroco sahraoui. L’hostilité du Royaume était perceptible puisqu’il a décidé d’annuler les  manœuvres militaires programmés de longue date avec les Etats Unis et mis en contribution ses  lobbies américains,  israéliens et au sein des régimes du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis,  ce qui n’a pas manqué d’voir son impact sur la position américaine qui, en dépit  de cela est demeuré attaché à la  défense des droits de l'homme.

La visite qu’avait effectuée le Secrétaire Général du Front POLISARIO au cours de l’année 2013 aux Etats Unis et à la Suisse a permis de rencontrer le  Secrétaire général de l'ONU, des membres du Conseil de sécurité ainsi que le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l'homme, et d’aborder des questions d’ordre politiques mais portant aussi sur les droits de l’homme.

Les entraves marocaines à la mise en application du référendum d’autodétermination, les détenus politiques de Gdeim Izik et le rôle du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme  ont été au centre des discussions.

Dans ce contexte historique que nous vivons aujourd’hui, nous ne pouvons qu’exprimer nos sincères remerciements et notre gratitude à tous nos amis  et alliés qui, au fil des années,  continuent d’accompagner admirablement l’âpre combat et la longue  lutte de notre peuple avec le même dévouement, la même fidélité et la même constance.

Cette solidarité avec la cause sahraouie  dans ses  dimensions juridiques, politiques et humanitaires s’est concrétisée, récemment lorsque les campements de réfugiés sahraouis ont été touchés par de fortes inondations qui ont laissé des milliers de familles sahraouies sans abris. La solidarité s’est vite organisée et à sa tête l’Algérie qui a fourni aide et soutien.

Nous rendons un hommage mérité à l’Afrique Un hommage à l'Afrique, qui à reconnu la RASD et qui a toujours considéré que sa liberté et son indépendance demeurent inachevées tant que l’indépendance de la RASD n’est pas chose acquise.

Nous rendons également hommage au  peuple espagnol qui a ouvert son cœur et accueilli généreusement nos  enfants, et entretenu des relations d'amitié et de bon voisinage  avec le peuple sahraoui, en dépit de la position officielle éhontée.

C’est ici l’occasion de rappeler la  responsabilité juridique, politique et historique de l’Etat espagnol dans l’exercice par le peuple sahraoui de choisir librement son destin. Il convient également d'exiger que le Parlement espagnol,  garant de la démocratie, puisse ouvrir une enquête sur les causes et les circonstances de la signature des accords de Madrid, ayant ouvert la voie au Royaume du Maroc pour mener une politique visant à annihiler tout un peuple, et qu’il puisse  identifier les responsables  et prendre les mesures appropriées.

Nous exprimons nos sincères salutations et notre immense gratitude à tous les amis d’ l'Amérique latine, d'Asie,  des États-Unis, d’Australie et d’Europe. Aussi, nous demandons à l'Europe, et à la France en particulier, de réexaminer sa politique au Sahara Occidental qui n’est pas en conformité avec les principes de la légalité  internationale, de la démocratie et des droits de l’homme, ni avec les objectifs de sécurité et de stabilité. La persistance de cette  politique encourage le Maroc dans sa politique expansionniste et en fait de ce pays une source de tous les maux dont souffre la région.

Le gouvernement marocain n’a-t-il pas lui-même e officiellement annoncé avoir  démantelé  140 cellules terroristes en 13 ans, avec un taux d'une cellule chaque année.  Cela est préoccupant et ne saurait être  une source de fierté.

On ne peut pas indéfiniment continuer à  fermer les yeux sur l’intransigeance du Maroc et sur son défi du droit et de la légalité internationale puisqu’il met en péril la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. Il est temps de d’appuyer de manière ferme la Charte et les résolutions de l'Organisation des Nations Unies, et de  permettre au peuple sahraoui de choisir librement son avenir à travers l’organisation d’un  référendum libre et transparent. La  Sécurité, la paix en Afrique du Nord et de la région du Sahel ne peut se faire au détriment du droit et de la démocratie. La souveraineté de la RASD sur l'ensemble de son  territoire national, n’en sera que bénéfique pour la région et l’Afrique.

Au peuple frère marocain, nous envoyons  un message d'amitié et de fraternité, et une invitation à la défense des opprimés. Nous disons à nos frères au Maroc que le peuple sahraoui les invite  à travailler main dans la main avec nos frères en Mauritanie, en Algérie, en  Tunisie et en  Libye, selon une approche saine, et  respect mutuel en tissant des  relations harmonieuses de bon voisinage avec tous les pays de la région, et, par la même occasion concrétiser les aspirations des générations futures dans un Maghreb arabe unifié et fort.

Parler de la réforme,  du changement et de l’alternance ne  reflète pas seulement une évolution naturelle et un projet ambitieux, mais constitue les principes et objectifs  du Front Polisario dans la  perspective de continuer la lutte et le développement de génération en génération.

Lorsque nous parlons des éléments de la résistance et de leur consolidation nous parlons  de  dévouement, de fidélité  aux principes  tout en étant prêt pour toutes les éventualités.

Et lorsqu’on parle de la lutte armée, il ne s’agit pas de considérer cela comme une menace ou de la surenchère mais plutôt un devoir sacré, celui de  tout sahraoui qui croit aux objectifs et idéaux du Front Populaire pour la Libération territoire sahraoui, celui qui  croit en la liberté, la libération, l'indépendance de la RASD, un droit garanti par les résolutions de l’ONU.

Si la coopération avec les efforts internationaux visant à trouver une solution pacifique et juste est option qui demeure posée,  le cessez-le-feu ne signifie pas la fin de la guerre de libération, qui se poursuivra avec tous les moyens légitimes, y compris la reprise  de la lutte armée et ce jusqu'à la concrétisation de nos  objectifs.

Avec une  ferme volonté et une  grande  détermination à défendre nos droits, nous ne sommes pas partisans de la guerre, mais nous ne voulons pas qu’elle nous soit imposée de  nouveau, comme  cela a été fait  en 1975, lorsque  le Maroc envahit  notre pays. Par conséquent, nous exigeons que l'ONU assume l'entière responsabilité dans l'accélération de la décolonisation du Sahara occidental et de permettre au peuple sahraoui de choisir librement son destin.

Nous demandons  à l’ONU de s’acquitter de ses obligations et de  trouver un mécanisme pour protéger les droits des Sahraouis, d’ arrêter le pillage  effréné des richesses sahraouies, de démanteler le mur  d’occupation marocaine  et de libérer sans tarder les prisonniers politiques de Gdeim Izik, victimes de procès  militaires, ainsi que  tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines,  comme nous exigeons connaitre le sort de  plus de 651 disparus sahraouis .

Le Front Polisario, qui a fêté son quarantième  anniversaire   a réussi à faire un saut qualitatif  et historique permettant au peuple sahraoui de sortir d’une époque coloniale à la lutte pour la liberté et la dignité, c’est là une source de fierté et d'orgueil et aujourd’hui notre peuple a atteint  la maturité politique, puis que capable de relever les défis et de continuer sa noble mission. Les générations futures n’en seront qu’honorées.

De là, vient l’importance de valoriser et  d'évaluer les acquis et les immenses réalisations accomplis grâce aux deux étapes cruciales que sont la lutte pour la libération  et la construction auxquelles. A ces acquis  s’ajoute l’expérience en matière de   pratique de la démocratie  et la participation populaire dans la conduite des affaires nationales.

Et si  les quarante-trois années écoulées ne  sont pas un long moment dans la vie des peuples, le peuple sahraoui peut être fier du niveau de l’organisation et le niveau  culturel auquel il a accédés à un moment ou, en dépit des  souffrances et des  sacrifices, sa volonté est demeurée inébranlable. Il reste  plus que jamais attaché à ses nobles idéaux à la liberté et l’indépendance, uni sous la bannière du Front POLISARIO.

C’est aussi grâce à sa vaillante armée  dont les combattants sont prêts à tout moment, la main sur la gâchette, à reprendre la guerre si elle nous est imposée.

Ces acquis, ces immenses acquis on les doit également à tout un chacun, dans tous les secteurs de la vie, on les doit à la femme sahraouie  qui jouit d’un respect hors norme au sein de la société sahraouie, cat elle continue admirablement de jouer un rôle de premier plan dans la gestion des affaires publiques.

On la doit, également à  ce pays qui a bâti son expérience dans une guerre de libération,  ce qui ne l’a pas empêché d’avoir de fortes institutions  un pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, des  institutions administrative, socio-  économique, diplomatique et autres.

Et l’on doit aussi être fier de l’esprit d’ouverture dans lequel on y est, l’instauration d’une démocratie forte, du respect des droits de l’homme, de la  liberté d'opinion, d'expression et d'espaces de débat ouvert à tous les niveaux  y compris à l’intérieur de ce congrès,  expérience unique  dans l'histoire des mouvements de libération nationale.

Et comme tous les peuples du monde qui ont souffert du joug colonial, l’issue finale de la guerre héroïque menée par le peuple sahraoui sera inéluctablement la liberté et l’indépendance. Notre peuple  ne connaitra jamais l’échec, il en sortira vainqueur  puisque son slogan est et demeure : Force, volonté et détermination pour imposer l’indépendance et la souveraineté. (SPS)