تجاوز إلى المحتوى الرئيسي

Le Front Polisario réitère son engagement à coopérer avec Horst Kohler

نشر في

New York, 07 oct 2017 (SPS) Le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Boukhari Ahmed , a réitéré vendredi à New York l'engagement ferme de la partie sahraouie à coopérer avec le nouvel émissaire, Horst Kohler ,qui devrait se rendre prochainement dans la région en vue de relancer le processus onusien.
"Je voudrais transmettre à cette Commission le ferme engagement du Front Polisario à coopérer avec la mission de l'envoyé personnel" du secrétaire général de l'ONU, a déclaré le diplomate sahraoui à la quatrième commission de l'ONU chargée de la décolonisation.
"Notre position a été constante, claire et transparente. C'est la position les Nations Unies et de l'Union africaine concernant une question de décolonisation régie par le principe de l'autodétermination", a-t-il ajouté.
Evoquant le processus de paix au Sahara occidental que le secrétaire général veut relancer après cinq années de gel, dû aux blocages marocains, le diplomate sahraoui a indiqué que le nouvel émissaire était prêt à entreprendre sa mission de médiation prochainement.
M. Boukhari a souhaité que la conjoncture actuelle, marquée par l'engagement de l'ONU à relancer les négociations et l'adhésion inconditionnelle du Maroc à l'Union africaine (UA), puisse créer deux nouvelles dynamiques qui se complètent et convergent, avec l'aide du Conseil de sécurité, vers le même objectif celui de tenir un référendum d'autodétermination conformément au mandat conféré à la Minurso (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental).
Pour autant, il a estimé que M. kohler était "une grande autorité" mais sa médiation risque de se heurter à deux obstacles: la volonté du Maroc de maintenir le statut quo pour continuer à piller les richesses du Sahara occidental et à humilier l'ONU et le blocage imposé par un membre permanent du Conseil de sécurité qui empêche le règlement de ce conflit.
M. Boukhari a rappelé lors de son audition que grâce aux efforts de la quatrième commission, le Front Polisario et le Maroc sont parvenus à un accord de paix en 1990, approuvé par le Conseil de sécurité, et prévoyant l'organisation d'un référendum d'autodétermination.
Mais le Maroc s'est dérobé à son engagement en 2004 en communiquant à l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, sa décision unilatérale de proclamer sa souveraineté sur les territoires du Sahara occidental.
"Personne ne reconnaît la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, mais une telle décision prise en toute impunité est à l'origine de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement de processus de paix", a relevé M. Boukhari.
"Depuis, le Maroc s'est engagé dans une action de sabotage du processus de paix. Il a expulsé la composante civile de la Minurso, dénigré publiquement l'ancien secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et violé les termes de cessez-le-feu à El Guergarat", a encore rappelé le diplomate sahraoui.
Boukhari a affirmé que "la prolongation de l'occupation portait un coup à la crédibilité de l'ONU, c'est avant tout un prolongement des souffrances de notre peuple qui a déjà perdu des milliers de martyrs sur le champ de bataille et des centaines d'autres croupissent encore dans des prisons marocaines, dont le courageux groupe Gdeim Izik", a-t-il dit en s'adressant à cette commission.
L'occupation permettait, en parallèle, au Maroc de "nos ressources naturelles. Le Maroc a également apporté à notre région une instabilité, une insécurité, une méfiance et des tonnes de drogues qui alimentent les réseaux terroristes au Sahel", a-t-il enchainé.
Le Maroc tire actuellement entre 7 et 10 milliards de dollars de revenus par an de l'exploitation illégale du phosphate et des produits de la pêche au Sahara occidental, selon les estimations fournis par M. Boukhari lors de son audition, tirant la sonnette d'alarme sur l'épuisement rapide de ces ressources.
"En rétablissant la paix, nous gagnerons tous, vous les membres des Nations Unies, la région et notre chère Afrique", a-t-il conclu. (SPS)
020/090/700